La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a qualifié dimanche le scrutin présidentiel de "mascarade" dans un pays où l'opposition est sévèrement réprimée.
Sans surprise, le président bélarusse Alexandre Loukachenko a remporté la présidentielle de dimanche à une large majorité, obtenant 87,6 % des voix selon un sondage de sortie des urnes.
Le scrutin est qualifié de "mascarade" par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui a annoncé dimanche que l'UE maintiendra ses sanctions à l'encontre du régime autoritaire du président bélarusse.
Les opposants d'Alexandre Loukachenko, dont beaucoup sont emprisonnés ou exilés à l'étranger en raison de la répression implacable de la dissidence et de la liberté d'expression, qualifient également l'élection de simulacre.
Le "dernier dictateur d'Europe"
La dernière présidentielle, en 2020, avait déclenché des mois de manifestations sans précédent dans l'histoire de ce pays de 9 millions d'habitants.
La répression a donné lieu à plus de 65 000 arrestations et à des milliers de passages à tabac, ce qui a suscité la condamnation et les sanctions de l'Occident.
Alexandre Loukachenko, qui est entré en fonction deux ans après la chute de l'Union soviétique, s'appuie sur les subventions et le soutien politique de son proche allié, la Russie.
Il a autorisé Moscou à utiliser son territoire pour envahir l'Ukraine en 2022 et héberge même certaines des armes nucléaires tactiques russes, mais il a continué à faire campagne avec le slogan "Paix et sécurité", affirmant qu'il avait évité au Bélarus d'être entraîné dans une guerre.
"Il est préférable d'avoir une dictature comme au Bélarus plutôt qu'une démocratie comme en Ukraine", affirme Alexandre Loukachenko.