Siarhei Tsikhanouski, opposant politique et mari de la leader de l'opposition Svietlana Tsihanovskaya, fait parti des prisonniers politiques libérés samedi.
Après cinq ans passés en prison, Siarhei Tsikhanovski a été libéré samedi, dans le cadre d'un accord négocié sous l'égide des États-Unis. Dans une interview exclusive à Euronews, Franak Viačorka, le chef de cabinet de la leader de l'opposition Svietlana Tsihanovskaya (qui est également l'épouse de Siarhei ), analyse cette libération.
"La visite de l'envoyé de Trump, Keith Kellogg, à Minsk n'a peut-être pas apporté de changements aux pourparlers de paix en Ukraine," déplore Franak Viačorka. "Mais elle a eu un résultat très concret : la libération de prisonniers politiques, y compris Siarhei Tsikhanovski. Ce que d'autres efforts n'ont pas réussi, l'effort américain l'a fait."
Selon lui, la signature d'un accord et la libération de 14 prisonniers politiques, n'a pu être possible que grâce à une combinaison de pressions par le biais de sanctions et d'un travail diplomatique.
"Il était difficile de le reconnaître"
Pour le chef de cabinet, la libération de Siarhei Tsikhanovski permet aussi de mettre sur le devant de la scène les conditions de détention des prisonniers politiques dans le pays.
Samedi, l'opposant politique est apparu beaucoup plus maigre que lors de son arrestation il y a cinq ans. "[Siarhei Tsikhanovski] a dit que pendant ces cinq années, il avait oublié comment parler parce qu'il ne parlait qu'avec les murs dans sa cellule d'isolement pendant cinq ans," décrit Franak Viačorka.
"Je pense que nous devons poursuivre les efforts pour libérer les prisonniers politiques," ajoute-t-il.
"Bien sûr, nous devons aider l'Ukraine autant que possible, car notre sort dépend de celui de l'Ukraine. Mais d'un autre côté, nous ne devons pas oublier les droits de l'homme. Nous ne devons pas oublier les prisonniers politiques, toutes ces personnes qui ont souffert pour leur position politique, pour avoir soutenu l'Ukraine, pour avoir lutté pour la démocratie".
Depuis l'année dernière, Loukachenko a gracié un petit nombre de détracteurs emprisonnés, ce que les analystes considèrent comme un signe que Minsk cherche à apaiser les tensions avec l'Occident.