En début de semaine, Donald Trump a imposé des droits de douane au Canada et au Mexique, avant de les suspendre un jour plus tard, après que les gouvernements des deux pays ont promis de prendre des mesures pour améliorer les contrôles à leurs frontières respectives avec les États-Unis.
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Les marchés mondiaux ont été bousculés par la récente annonce des droits de douane du nouveau président américain Donald Trump.
D'après les économistes, cette décision risque de provoquer davantage de protectionnisme et de ralentir la croissance de l’économie mondiale, tout en contribuant à une forte augmentation de l’inflation.
Ludger Schuknecht, le vice-président de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), nous a accordé un entretien dans les locaux d'Euronews Bruxelles.
Fondée à l'initiative de la Chine, la BAII compte actuellement 110 pays membres, pour la plupart asiatiques et européens, dont l'Allemagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni.
Ludger Schuknecht affirme qu'il est plus important que jamais de défendre le multilatéralisme et se dit confiant quant à la capacité des marchés mondiaux à résister aux mesures commerciales agressives de Washington.
"Nous travaillons en étroite collaboration avec les autres banques multilatérales de développement", déclare-t-il. "La remise en question actuelle du multilatéralisme ne le rend pas moins pertinent ni moins important en tant que force positive pour notre bien-être".
Maintenir de bonnes relations avec Washington
Le vice-président de la BAII souligne que les dirigeants internationaux ont besoin d'un solide marché financier mondial et ont tout intérêt à maintenir de bonnes relations commerciales, y compris avec l'administration de Donald Trump.
"Je crois en la rationalité. En fin de compte, il est dans notre intérêt à tous que le système multilatéral fonctionne, que les marchés soient ouverts, que nous n'adoptions pas un comportement trop problématique les uns envers les autres. Mais je crois que nous trouverons de bonnes solutions", poursuit Ludger Schuknecht.
Face à la menace d'une imposition de droits de douane de 10 % sur les produits européens, la Commission européenne a déclaré qu'elle riposterait "fermement" si la mesure était mise en place.
Le président français Emmanuel Macron déclare quant à lui : "Si nous étions attaqués sur les sujets commerciaux, l'Europe, comme une puissance qui se tient, devra se faire respecter et donc réagir".