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Élections allemandes 2025 : l'économie, l'Ukraine et J.D. Vance dominent le débat final

Olaf Scholz du parti social-démocrate allemand, Robert Habeck du parti vert, Friedrich Merz de l'Union chrétienne-démocrate allemande et Alice Weidel.
Olaf Scholz du parti social-démocrate allemand, Robert Habeck du parti vert, Friedrich Merz de l'Union chrétienne-démocrate allemande et Alice Weidel. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Diana Resnik & Tamsin Paternoster
Publié le Mis à jour
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Les quatre principaux candidats au poste de chancelier se sont affrontés lors d'un débat télévisé enflammé. Au cœur des discussions, l'économique en difficulté, le soutien à l'Ukraine et les relations avec Washington.

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À quelques jours des élections, les quatre principaux candidats à la chancellerie allemande se sont affrontés lors d’un débat décisif, marqué par des échanges vifs sur l’Ukraine, l’économie et les relations avec les États-Unis.

Soutien à l’Ukraine, à l'exception de l’AfD

Le soutien de l’Allemagne à l’Ukraine a été un sujet de division. Friedrich Merz, candidat de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), a affirmé que l’Allemagne n'était "pas neutre", ajoutant : "Nous sommes du côté de l'Ukraine". Robert Habeck, représentant des Verts, a souligné que seul l’AfD faisait exception à cette position.

Alice Weidel, candidate du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), a qualifié la proposition de Friedrich Merz d’envoyer des missiles de croisière Taurus en Ukraine de "provocation" et a loué les efforts de Donald Trump pour favoriser des négociations de paix. Friedrich Merz l’a accusée de minimiser la responsabilité de la Russie, affirmant que Vladimir Poutine pourrait viser le territoire de l’OTAN.

L'économie en difficulté au cœur des préoccupations

La situation économique de l’Allemagne, marquée par deux années de faible croissance, a été un autre point de tension. Friedrich Merz a critiqué la bureaucratie excessive et la fermeture des centrales nucléaires sous l’ancien gouvernement, estimant que cela avait contribué à l’augmentation des coûts énergétiques.

Alice Weidel a abondé dans ce sens, prônant un retour au nucléaire et accusant la "transition énergétique verte" d’avoir fait grimper les prix.

De son côté, Robert Habeck, actuel ministre de l’Économie, a pointé du doigt la dépendance passée de l’Allemagne au gaz russe et la contraction des marchés d’exportation, attribuant ces difficultés à la guerre en Ukraine. Le candidat écologiste a également déclaré que le fossé entre les riches et les pauvres se creusait de plus en plus et a plaidé en faveur d'investissements dans "les infrastructures, les trains, les ponts, la numérisation".

Olaf Scholz, candidat social-démocrate (SPD) et chancelier sortant, a défendu les actions de son gouvernement et assuré que la période des prix énergétiques élevés était révolue. Il a appelé à davantage d’investissements dans les infrastructures et la numérisation pour relancer la croissance.

Tensions avec Washington

Les relations entre l’Allemagne et les États-Unis ont aussi animé le débat, après qu'Olaf Scholz n’a pas été reçu par l’administration américaine en marge de la conférence de Munich, contrairement à Alice Weidel.

Celle-ci a défendu le discours du vice-président américain J.D. Vance, qui avait critiqué les démocraties européennes et remis en question les barrières contre les partis d’extrême droite.

Friedrich Merz a rejeté toute ingérence américaine, déclarant qu'il ne voulait pas "qu'un vice-président américain me dise à qui je peux ou ne peux pas parler".

Robert Habeck, quant à lui, a dénoncé une "attaque frontale" de l’administration Trump contre les valeurs occidentales et accusé les États-Unis de négocier en coulisses avec Vladimir Poutine.

Friedrich Merz favori pour la chancellerie

D’après un sondage flash de Forsa, Friedrich Merz est sorti vainqueur du débat avec 32 % des suffrages, tandis que Robert Habeck a été jugé le plus sympathique pour 34 % des personnes interrogées. Cependant, seuls 13 % des sondés lui font confiance pour diriger l’Allemagne, contre 42 % pour Friedrich Merz.

La CDU étant en tête des intentions de vote avec 29 % des voix, Friedrich Merz apparaît comme le favori pour la chancellerie. L’AfD suit avec 21 %, mais reste isolée, aucun autre parti ne souhaitant s’allier avec elle. Friedrich Merz a toutefois laissé entendre qu’une coalition avec le SPD et les Verts pourrait être envisageable.

"L’Allemagne doit aller de l’avant", a-t-il déclaré. "Nous devons lever le pied".

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