Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Les 31 jours qui ont ébranlé les relations transatlantiques

The president of the United States Donald Trump speaks at Mar-a-Lago in Palm Beach, Fla., Tuesday, Feb. 18, 2025.
The president of the United States Donald Trump speaks at Mar-a-Lago in Palm Beach, Fla., Tuesday, Feb. 18, 2025. Tous droits réservés  AP/AP
Tous droits réservés AP/AP
Par Amandine Hess
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

Un mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le torchon brûle entre les États-Unis et l'Union européenne.

PUBLICITÉ

À peine un mois après l’investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis le 20 janvier, les relations transatlantiques ont du plomb dans l’aile.

Le commerce est une première pomme de discorde. Le président américain a dégainé des droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium.

Oeil pour oeil, dent pour dent - selon sa vision - le milliardaire a ensuite annoncé des droits de douane réciproques, faisant monter la guerre commerciale d'un cran.

"En ce qui concerne le commerce, j’ai décidé, par souci d’équité, de facturer un droit de douane réciproque, c’est-à-dire que tous les pays qui facturent des droits de douane aux États-Unis... nous le leur facturerons", a déclaré le président américain.

Outre-atlantique, le Vieux continent cherche une riposte.

La présidente de la Commission européenne a rétorqué que "les droits de douane injustifiés imposés à l’Union européenne ne resteront pas sans réponse".

"Nous sommes l’un des plus grands marchés du monde. Nous utiliserons nos outils pour protéger notre sécurité et nos intérêts économiques, et nous protégerons à tout moment nos travailleurs, nos entreprises et nos consommateurs", a assuré Ursula von der Leyen, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Guerre en Ukraine

Tenant l’Europe à l’écart des pourparlers de paix en Ukraine, une délégation américaine a entamé mardi des négociations bilatérales avec Moscou en Arabie Saoudite et ouvert la porte à de nombreuses concessions à Vladimir Poutine en défaveur de Kyiv.

"Je ne vois pas comment un pays dans la position de la Russie pourrait les autoriser (l'Ukraine), à rejoindre l’OTAN", a déclaré Donald Trump.

"Je crois que c'est la raison pour laquelle la guerre a commencé", a-t-il ajouté, reprenant le discours de Moscou.

De son côté, l'Union européenne cherche à resserrer les rangs.

"Nous continuerons à soutenir l’Ukraine dans les négociations, en fournissant des garanties de sécurité, dans la reconstruction et en tant que futur membre de l’Union européenne", a assuré Antonio Costa, Président du Conseil européen, à la Conférence de Munich sur la sécurité.

Donald Trump est allé encore plus loin ces derniers jours en remettant en cause la popularité du président ukrainien Volodymyr Zelensky et en l'accusant d'être un "dictateur", s'attirant une vague de critiques de la part des Européens.

"C’est tout à fait absurde. Si vous ne tweetez pas rapidement, mais que vous voyez le monde réel, alors vous savez qui en Europe doit malheureusement vivre dans des conditions dictatoriales : les gens de Russie, les gens de Biélorussie", a rétorqué la ministre allemande des affaires étrangères Annalena Baerbock sur la chaîne de télévision publique ZDF.

"Le peuple ukrainien, avec son administration, se bat chaque jour pour sa démocratie en Ukraine", a-t-elle ajouté.

Bataille des valeurs

À trois jours des élections anticipées en Allemagne, qui se tiendront dimanche, le Vice-Président des États-Unis a critiqué un soi-disant recul de la liberté d’expression en Europe.

"La menace qui m’inquiète le plus vis-à-vis de l’Europe n’est pas la Russie, ni la Chine, ni aucun autre acteur extérieur, a déclaré J.D. Vance, Vice-président des États-Unis. Ce qui m’inquiète, c’est la menace qui vient de l’intérieur - le retrait de l’Europe de certaines de ses valeurs les plus fondamentales, des valeurs partagées avec les États-Unis d’Amérique".

Le chancelier allemand Olaf Scholz dénonce des ingérences étrangères.

"Nous n’accepterons pas que des gens qui regardent l’Allemagne de l’extérieur interviennent dans notre démocratie, nos élections et le processus démocratique de formation d’opinion", a rétorqué le chancelier allemand.

Les trumpistes n'en étaient pas à leur coup d'essai. Le 9 janvier, soit une dizaine de jour avant l'investiture de Donald Trump, le milliardaire américain et proche du président élu Elon Musk, avait déjà donné la couleur en bavardant en direct sur son réseau social X avec Alice Weidel, la candidate du parti d'extrême droite allemand Alternative für Deutschland (AfD).

Une page se tourne. Selon une récente étude, les Européens considèrent à présent les États-Unis comme un “partenaire nécessaire“ et non plus comme un “allié”.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Donald Trump qualifie Volodymyr Zelensky de "dictateur sans élections"

La Commission européenne promet une réaction "ferme et immédiate" aux droits de douane réciproques des États-Unis

Scholz : l'Allemagne n'acceptera pas les personnes qui "interviennent dans notre démocratie"