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Qui a gagné, qui a perdu : quatre points clés à retenir des législatives allemandes

Friedrich Merz de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et le gouverneur de Bavière Markus Soeder saluent leurs partisans à Brilon, en Allemagne, le 19 janvier 2025.
Friedrich Merz de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et le gouverneur de Bavière Markus Soeder saluent leurs partisans à Brilon, en Allemagne, le 19 janvier 2025. Tous droits réservés  Martin Meissner/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Martin Meissner/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Par Johanna Urbancik
Publié le Mis à jour
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Les élections allemandes redessinent le paysage politique : les partis de droite, d'extrême droite et de gauche radicale progressent, tandis que certains "petits partis" risquent de disparaître du Bundestag. Friedrich Merz sera-t-il en mesure de former une coalition "avant Pâques" ?

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Après que des dizaines de millions d'Allemands ont voté lors des élections fédérales d'aujourd'hui - soit environ 84 % des près de 60 millions d'électeurs inscrits - les derniers sondages de sortie des urnes suggèrent que la CDU arrive nettement en tête avec environ 28,5 %.

Le parti de centre-droit est suivi par le parti d'extrême droite AfD, qui a fait un bond d'environ 10 % depuis les élections de 2021, pour recueillir aujourd'hui environ 20,5 %.

Tous les suffrages n'ont pas encore été comptés, mais le résultat ne devrait pas changer de manière significative. Le pays se cherche une nouvelle coalition gouvernementale : mais qui sera invité à la table des négociations ?

Voici les quatre principaux enseignements de cette journée électorale intense :

1. La CDU en tête, pas de coalition avec l'AfD

Malgré le succès de la CDU dans les élections, les chrétiens-démocrates auront toujours besoin d'un ou plusieurs partenaires de coalition pour gouverner. Si l'extrême droite gagne environ 1,5 % au moment où tous les votes sont comptés, la CDU et son parti frère, la CSU, pourraient, en théorie, former une coalition avec l'AfD.

Cependant, Friedrich Merz a une fois de plus exclu une coalition noire et bleue, se donnant comme délai Pâques pour trouver une solution.

Un débat télévisé post-électoral avec les représentants des principaux partis, le 23 février 2025.
Un débat télévisé post-électoral avec les représentants des principaux partis, le 23 février 2025. Stefanie Loos/Pool Photo via AP

Lors du débat post-électoral de la chaîne publique allemande ARD, dimanche soir, tous les principaux candidats se sont réunis pour discuter des principales conclusions.

Merz a réaffirmé sa position contre la formation d'une coalition avec l'AfD d'extrême droite, soulignant que leur programme eurosceptique "ne s'aligne pas" sur celui de la CDU/CSU.

2. Vers une autre coalition tripartite "feux de circulation" ?

Le précédent gouvernement, composé du SPD du chancelier Olaf Scholz, des Verts et du parti libéral FDP, s'est effondré après que le chef du gouvernement a limogé son ministre des finances et chef de file des libéraux, Christian Lindner, en novembre dernier.

Pour obtenir une majorité de 50 % et former un gouvernement, le parti en tête des élections de ce soir, la CDU, pourrait ne pas être en mesure de le faire avec un seul partenaire. Cela soulève la possibilité d'une nouvelle coalition tripartite.

Si le FDP ne parvient pas à franchir le seuil des 5 %, les seuls partenaires de coalition viables pour la CDU/CSU seraient les Verts et le SPD.

Bien que les chrétiens-démocrates aient exclu une coalition avec les Verts pendant toute la campagne électorale, Markus Söder, chef de file de la CSU, avatar bavarois de la CDU, vient de déclarer dans l'émission Berliner Runde sur l'ARD qu'une telle configuration n'était plus à exclure.

Le candidat des Verts à la chancellerie, Robert Habeck, a également déclaré qu'une coalition avec la CDU n'était pas exclue pour lui et son parti. Le candidat à la chancellerie du SPD, Olaf Scholz, a simplement déclaré qu'il ne mènerait pas de négociations en vue d'une telle coalition, étant donné qu'il "s'est porté candidat lui-même pour devenir chancelier".

3. L'extrême-droite et la gauche radicale enregistrent des gains significatifs

Contrairement aux élections précédentes, les partis situés à l'extrémité de l'échiquier politique ont pris de l'ampleur cette année.

Le parti d'extrême droite AfD a progressé de plus de 10 % depuis les dernières élections fédérales de 2021, tandis que le parti de gauche radicale Die Linke a également enregistré des gains importants.

La tête de liste de Die Linke Heidi Reichinnek et les dirigeants du parti Jan van Aken et Ines Schwerdtner en pleine soirée électorale.
La tête de liste de Die Linke Heidi Reichinnek et les dirigeants du parti Jan van Aken et Ines Schwerdtner en pleine soirée électorale. Helmut Fricke/(c) Copyright 2025, dpa (www.dpa.de). Alle Rechte vorbehalten

En 2021, le parti Die Linke a obtenu 39 sièges en proportion de sa part des secondes voix et a pu créer son propre groupe à la chambre basse du Parlement.

L'AfD a axé sa campagne sur l'économie et la migration, tandis que la gauche radicale a mis l'accent sur des questions sociales telles que le plafonnement des loyers.

4. Le blues des "petits partis". Lindner annonce son retrait de la vie politique

En Allemagne, un parti doit obtenir plus de 5 % du total des voix ou remporter au moins trois mandats directs dans des circonscriptions individuelles pour obtenir des sièges au Bundestag.

Pour les petits partis tels que le parti libéral FDP, Des Linke et les populistes de gauche de l'Alliance Sahra Wagenknecht (BSW), l'élection de ce soir pourrait être déterminante pour leur survie politique.

Alors que le parti Die Linke a pratiquement assuré sa place au Bundestag, l'avenir du BSW et du FDP reste, pour l'heure, incertain.

Christian Lindner quitte la vie politique.
Christian Lindner quitte la vie politique. Bernd von Jutrczenka/(c) Copyright 2025, dpa (www.dpa.de). Alle Rechte vorbehalten

Donné à 4,4 % à 23h20, le chef du FDP Christian Lindner a annoncé son retrait de la vie politique "active".

Le BSW se situe actuellement aux alentours de 4,9 %. Tous les votes n'ayant pas encore été comptabilisés, le parti de Wagenknecht pourrait encore être sauvé in extremis.

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