L'Union chrétienne-démocrate (CDU) a remporté les élections législatives allemandes de dimanche avec 28,6 % des suffrages, mais le parti d'extrême droite a réalisé un score historique de 20,8 %.
Après la victoire de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de Friedrich Merz aux élections fédérales allemandes de dimanche, le directeur de la rédaction d’Euronews, Claus Strunz, estime qu'une coalition doit être formée le plus rapidement possible.
"La CDU/CSU pourrait former une coalition avec seulement les sociaux-démocrates. Les 29 % de la CDU et les 16 % du SPD seraient suffisants pour obtenir la majorité des sièges au parlement, et cela pourrait être la base d'une coalition rapide", déclare-t-il.
Pour George Papandreou, ancien Premier ministre grec, la formation d’une coalition doit prendre en compte un ensemble de questions "existentielles" pour l’Europe.
"Nous sommes confrontés à des défis majeurs et il en va de l’existence de l’Europe. Il est donc nécessaire de réfléchir à une stratégie européenne. Donc, oui, il faut un gouvernement en Allemagne, mais sans ignorer les grandes questions que nous devons vraiment traiter pour rendre l’Europe plus unifiée, plus forte et plus confiante", affirme-t-il.
L’ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis parle quant à lui d’une élection "très paradoxale".
"En réalité, les choses ne changent pas fondamentalement : nous allons avoir un changement de chancelier, mais plus ou moins la même coalition quasi permanente de démocrates-chrétiens, de sociaux-démocrates avec l'ajout des Verts, la même coalition qui, à mon avis, a mis l'Allemagne sur une longue route vers la stagnation depuis 15-20 ans", déclare-t-il.
"Nos dirigeants européens, y compris votre invité, ressemblent à des poulets sans tête qui courent dans la panique et le désarroi le plus total, ce qui était le résultat inévitable de 15 à 20 ans de beaux discours sur la solidarité, alors que tout ce qu'ils faisaient, c'était d'imposer une austérité sévère aux peuples d'Europe".
Enfin l’ancien président du Conseil européen, Charles Michel, estime qu’il est plus important que jamais pour l’UE d’être unie face aux défis actuels.
"Une chose est absolument certaine, il y a des erreurs commises en Europe, mais ce projet en particulier donne plus de prospérité, plus de cohésion sociale à nos peuples", déclare-t-il.
"Mais cela ne signifie pas que tout est parfait. Aujourd'hui encore, nous devons faire des choix clairs sur l'avenir. Et si nous ne voulons pas être un terrain de jeu pour les autres mais être maîtres de notre destin européen à l'avenir, nous devons investir beaucoup plus dans la défense et la sécurité, et nous devons le faire ensemble".