Lors d’un vote à l’Assemblée générale des Nations unies, les États-Unis se sont opposés à l'Europe en refusant de tenir la Russie responsable de son invasion de l'Ukraine, marquant un tournant majeur dans les relations transatlantiques sous la présidence de Donald Trump.
Lors du vote ce lundi de trois résolutions de l'ONU, appelant à la fin de la guerre de trois ans menée par la Russie contre l'Ukraine, les États-Unis ont refusé de tenir Moscou responsable de son invasion, un geste qui marque un tournant significatif dans les relations transatlantiques sous la présidence de Donald Trump.
Cette décision surprise intervient après que Donald Trump a décidé d'entamer des discussions directes avec la Russie pour mettre fin à la guerre, écartant l'Ukraine et ses alliés en Europe en ne les incluant pas dans les discussions initiales la semaine dernière.
Les États-Unis s'opposent à l'Europe lors du vote à l'ONU
Lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, les États-Unis se sont joints à la Russie pour voter contre une résolution ukrainienne soutenue par l'Europe, qui dénonçait l'agression de Moscou et exigeait un retrait immédiat des troupes russes.
Les États-Unis se sont ensuite abstenus de voter sur leur résolution concurrente après que l'Union européenne, dirigée par la France, a réussi à l'amender pour préciser que la Russie était l'agresseur.
L'Assemblée générale des Nations unies a approuvé la résolution ukrainienne par 93 voix contre 18 et 65 abstentions. Bien que positif, ce résultat montre une diminution du soutien à l'Ukraine, d'autant plus que lors des précédents votes de l'assemblée, plus de 140 nations avaient condamné l'agression russe et exigé un retrait immédiat.
Réactions et critiques
Le ministre chypriote des affaires étrangères, Constantinos Kombos, a fait remarquer que les événements de lundi à l'ONU avaient leur propre signification dans les relations transatlantiques.
"Hier était un jour très difficile, étant donné que c'était le troisième anniversaire de l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie ", a déclaré M.**Kombos à Euronews.
"Le résultat est qu'hier, l'Union européenne a réussi à conserver un élément important en termes de position de principe, de déclaration, mais aussi en termes de formulation, en ce qui concerne la situation en Ukraine", a-t-il ajouté.
Le vote des États-Unis a également suscité des réactions en ligne, certains commentateurs politiques le décrivant comme malheureux, même au sein du parti républicain de Donald Trump.
Selon Mariana Betsa, vice-ministre ukrainienne des affaires étrangères, son pays n'a fait qu'exercer son "droit inhérent à l'autodéfense" à la suite de l'invasion russe, qui viole l'exigence de la charte des Nations unies selon laquelle les pays doivent respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale des autres nations.