Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

"La Pologne n'appliquera pas le pacte sur l'immigration", déclare le ministre Tomasz Siemoniak

"La Pologne n'appliquera pas le pacte sur l'immigration", déclare le ministre Tomasz Siemoniak
Tous droits réservés  Euronews
Tous droits réservés Euronews
Par Dominika Cosic
Publié le
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

« La Pologne doit se préparer à tous les scénarios, même les plus noirs, comme une attaque de la Russie, mais cela ne signifie évidemment pas qu'ils se réaliseront », a déclaré Tomasz Siemoniak, ministre polonais de l'intérieur, à Euronews.

PUBLICITÉ

Le Premier ministre Donald Tusk a récemment déclaré que la Pologne ne mettrait pas en œuvre le Pacte européen sur la migration et l'asile, ce à quoi le commissaire européen Magnus Brunner a répondu en disant que le pays devra en supporter les conséquences.

Au micro d'Euronews, Tomasz Siemoniak ne s'est pas montré inquiet. « Nous n'y consentirons pas », a-t-il déclaré. « Nous ne disons pas non pour le plaisir de dire non, nous disons que la Pologne a accueilli un million de réfugiés ukrainiens pendant la guerre et que cela représente un certain coût financier pour notre État ».  Il a également expliqué que Varsovie refuse principalement « d'accepter des migrants ou de payer s'ils ne sont pas acceptés ». Interrogé sur ce qu'il adviendra des réfugiés le jour où la guerre prendra fin, il a déclaré qu'« il n'est pas certain que ces personnes voudront quitter la Pologne et retourner en Ukraine ». Il a ajouté que « s'ils considèrent la Pologne comme l'avenir de leur famille et de leur vie, ils resteront ici », tout en précisant qu'il était trop tôt pour spéculer.

Tomasz Siemoniak a également évoqué la situation à la frontière polonaise avec le Bélarus, qui a connu un afflux important de migrants illégaux depuis 2021. « Il s'agit d'une agression hybride. Ce sont des personnes qui arrivent par avion à Moscou et à Minsk et qui sont conduites en bus à proximité de la frontière, sur instruction des services bélarusses », a-t-il souligné. Le ministre de l'Intérieur a également déploré l'aggravation de la situation. « Ces derniers jours, nous avons dû faire face à une augmentation du nombre de personnes et à une hausse de l'agressivité. Le point culminant de l'agression a été atteint en mai dernier avec le meurtre d'un soldat polonais à la frontière, et jusqu’à ce jour, nous avons eu plusieurs incidents au cours desquels des pierres et des branches ont été jetées, des voitures ont été détruites, des gardes-frontières ou l'armée ont été attaqués », a-t-il déclaré.

Préparés au pire scénario

Varsovie, qui soutient la lutte de l'Ukraine contre l'invasion massive de la Russie, s'arme depuis plusieurs années en procédant à d'importants achats d'équipements militaires, notamment des avions de chasse, des chars et des systèmes de défense antimissile auprès des États-Unis et de la Corée du Sud. Récemment, le premier ministre Donald Tusk a annoncé des exercices militaires volontaires pour les citoyens, et les ministères doivent envoyer des brochures contenant des informations sur le comportement à adopter en cas d'urgence.

Cette situation a suscité la crainte d'une éventuelle attaque russe au sein de la population. « Je reçois très souvent cette question de la part de personnes dans la rue, dans diverses situations. Et voici ce que je réponds : Nous devons tout faire pour qu'il n'y ait pas de guerre », a-t-il expliqué. « D'autre part, en tant que responsables de la sécurité du pays, nous sommes tenus d'agir de manière à nous préparer aux pires scénarios ».

L'interview de Tomasz Siemoniak a été réalisée dans le cadre de l'inauguration de la section polonaise d'Euronews à Varsovie.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Le président roumain soutient la candidature de la Moldavie et de l'Ukraine à l'adhésion à l'UE

Kallas appelle les États membres à soutenir le projet de l'UE pour sanctionner le commerce israélien

La Belgique ne transférera pas les actifs russes gelés malgré les projets de la Commission - Prévot