Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Kyiv et Moscou s'accusent d'avoir rompu la trève de Pâques, annoncée la veille par Poutine

Gavriil Grigorov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP ;  AP Photo/Evgeniy Maloletka
Gavriil Grigorov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP ; AP Photo/Evgeniy Maloletka Tous droits réservés  Gavriil Grigorov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP ; AP Photo/Evgeniy Maloletka
Tous droits réservés Gavriil Grigorov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP ; AP Photo/Evgeniy Maloletka
Par Jeremiah Fisayo-Bambi avec AP
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

Kyiv et Moscou s'accusent d'avoir rompu la trève pendant le week-end de Pâques. Les deux pays ont aussi procédé à un important échange de prisonniers.

PUBLICITÉ

Moscou a continué à lancer des attaques dans la nuit de samedi à dimanche, malgré l'annonce par le président russe Vladimir Poutine d'un cessez-le-feu de 30 heures à l'occasion de Pâques, a déclaré le président ukrainien. Le ministère russe de la Défense a ensuite accusé les forces ukrainiennes de faire de même.

Volodymyr Zelensky a fait cette annonce dimanche matin dans un message sur X : "au matin de Pâques, nous pouvons dire que l'armée russe tente de créer une impression générale de cessez-le-feu, mais dans certains endroits, elle n'abandonne pas les tentatives individuelles d'avancer et d'infliger des pertes à l'Ukraine." Le président ukrainien a également listé "387 tirs d'artillerie et 19 assauts, auxquels se sont ajoutés 290 attaques de drones". Il a exhorté la Russie à respecter pleinement les conditions du cessez-le-feu et a réitéré l'offre de l'Ukraine de prolonger la trêve de 30 jours, à compter de dimanche à minuit. "Nous agirons en fonction de la situation réelle sur le terrain", a ajouté le dirigeant ukrainien.

Ces commentaires contredisent les contestationsfaites par M. Zelensky samedi soir, lorsqu'il a indiqué que certaines zones étaient plus calmes depuis l'annonce du cessez-le-feu.

"Dès que Poutine a donné l'ordre de réduire les attaques, l'intensité des frappes et des meurtres a diminué. La seule source de cette guerre et de sa prolongation se trouve en Russie", a-t-il écrit sur X.

Dans le même temps, les responsables installés par la Russie dans la région ukrainienne partiellement occupée de Kherson ont également accusé les forces ukrainiennes d'avoir mené des attaques pendant le cessez-le-feu.

Selon le ministère russe de la défense, l'Ukraine a lancé des centaines d'attaques de drones et a tiré sur des positions russes.

Le président russe Vladimir Poutine s'entretient avec le chef d'état-major général russe, le général Valery Gerasimov, au Kremlin à Moscou, en Russie, le samedi 2 avril 2025
Le président russe Vladimir Poutine s'entretient avec le chef d'état-major général russe, le général Valery Gerasimov, au Kremlin à Moscou, en Russie, le samedi 2 avril 2025 Sputnik

Samedi, Vladimir Poutine a annoncé un cessez-le-feu unilatéral qui, selon lui, durerait de 18 heures (heure de Moscou) samedi à minuit le dimanche de Pâques suivant. Le dirigeant russe n'a donné aucun détail sur la manière dont le cessez-le-feu serait contrôlé ou s'il couvrirait les frappes aériennes ou les batailles terrestres en cours qui font rage 24 heures sur 24.

Son annonce intervient notamment après que le président américain Donald Trump a déclaré vendredi que les négociations entre l'Ukraine et la Russie. M. Trump a déclaré qu'il pourrait renoncer aux efforts de paix si les négociations ne progressaient pas.

Les prisonniers de guerre retrouvent leurs proches

Dans le même temps, les autorités ukrainiennes ont déclaré samedi qu'environ 277 soldats ukrainiens avaient été rendus par les Russes dans le cadre du plus grand échange de la guerre.

La plupart des Ukrainiens libérés lors du dernier échange de prisonniers sont des jeunes gens nés après 2000, a déclaré le quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre de l'Ukraine.

À l'extérieur d'un hôpital de la région de Chernihiv, dans le nord de l'Ukraine, où les prisonniers de guerre récemment libérés ont été amenés après l'échange à la frontière, des dizaines de parents attendaient.

Des soldats ukrainiens à leur retour de captivité lors d'un échange de prisonniers de guerre en Ukraine, le samedi 19 avril 2025
Des soldats ukrainiens à leur retour de captivité lors d'un échange de prisonniers de guerre en Ukraine, le samedi 19 avril 2025 Copyright 2025 The Associated Press. All rights reserved

Parmi eux, Nataliia Lohvynchuk, 48 ans, s'est précipitée vers le bus dès son arrivée. Elle n'avait pas vu son fils depuis trois ans ; il avait été capturé lors de la bataille de Marioupol au printemps 2022.

Son fils, Ihor Lohvynchuk, 23 ans, avait perdu environ 40 kilos en captivité. "Cela ne semble pas encore réel", a-t-il déclaré à voix basse. "Nous ne sommes pas encore vraiment arrivés. Nous sommes tous revenus, mais nous ne sommes toujours pas là". "1 102 jours de captivité, ce n'est pas cinq jours", a-t-il ajouté.

Sa mère, submergée par l'émotion et embrassant son fils, a lancé un appel : "nous en appelons au monde entier, à tous les pays, pour qu'ils nous aident à ramener tous nos garçons à la maison."

Du côté russe, le ministère de la défense a déclaré qu'un total de 246 militaires avaient été rapatriés du territoire contrôlé par Kyiv. L'échange de samedi, dont la médiation a été assurée par les Émirats arabes unis, est le quatrième de l'année et le 63e depuis le début de l'invasion russe. Environ 4 552 Ukrainiens, militaires et civils, ont été rapatriés depuis le déclenchement de la guerre russe contre son voisin en février 2022. Des milliers d'autres seraient encore en captivité.

En 2022, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guerres, avait appuyé l’idée d’une trêve à l’occasion de Pâques. La Russie avait rejeté la proposition, arguant que les forces ukrainiennes auraient pu en profiter pour se regrouper.

En 2023, l’Ukraine avait repoussé une proposition identique qui, cette fois, émanait du patriarche Kirill, chef de l'Église orthodoxe russe et fervent partisan de Poutine et de la guerre en Ukraine. Kyiv avait alors dénoncé un piège.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Paix en Ukraine : Washington prêt à "passer à autre chose" si "ce n'est pas possible"

Vote de confiance, appel au blocage : une semaine chaotique attendue en France

Ukraine : attaque massive contre Kyiv, le siège du gouvernement touché