Après une période de deuil de neuf jours et les funérailles de François, connues sous le nom de Novendia, l'Église catholique organisera le prochain conclave.
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Le pape François est mort. Il est décédé aux premières heures du lundi de Pâques, un jour après avoir prononcé son sermon de Pâques devant des milliers de personnes sur la place Saint-Pierre.
Pour beaucoup, François, premier pape non européen depuis plus de 1 200 ans, était considéré comme un réformateur.
Quelle est la suite des événements ?
Après une période de deuil de neuf jours et les funérailles de François, connues sous le nom de Novendia, l'Église catholique organisera le prochain conclave. Ce processus mystérieux, qui n'est pas ouvert au public, se déroulera dans la chapelle Sixtine à Rome.
Le collège des cardinaux s'y réunira pour élire le prochain chef de l'Église. Selon les règles en vigueur depuis le 22 janvier 2025, il y a 138 électeurs sur 252 cardinaux. Seuls les moins de 80 ans peuvent participer au vote à bulletin secret.
Quatre tours de scrutin ont lieu chaque jour jusqu'à ce qu'un cardinal obtienne la majorité des deux tiers des voix. Le processus dure généralement de 15 à 20 jours. Il n'existe aucune règle quant à la durée d'un conclave : en 1939, le conclave qui a élu le pape Pie XII n'a duré qu'une journée. Le plus long conclave enregistré a débuté en 1268 à Viterbe, en Italie, et a duré neuf ans.
Le pape François a été élu après cinq scrutins en deux jours, et Benoît, son prédécesseur, après quatre scrutins en deux jours.
Comme après la démission de Benoît, l'Église catholique est sans chef suprême jusqu'à l'élection d'un nouveau pape. Dans l'intervalle, le Collège des cardinaux assume conjointement les affaires ecclésiastiques.
Qui sont les candidats en lice ?
Trois cardinaux allemands participeront au conclave à Rome : Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, le cardinal Reinhard Marx de Munich et le cardinal Rainer Maria Woelki de Cologne.
Tous trois ne sont pas considérés comme des papabile, c'est-à-dire des candidats au pontificat. Toutefois, le processus n'est pas encore achevé. Le cardinal munichois Marx, un théologien qui a travaillé en étroite collaboration avec le pape François, aurait pu être considéré comme un candidat il y a encore quelques années.
Âgé de 71 ans, il a été l'un des ecclésiastiques les plus puissants de l'Église européenne, mais sa gestion des affaires d'abus sexuels a suscité des critiques de la part des experts. En 2021, il a présenté sa démission en tant qu'archevêque de Munich et Freising à François, qui l'a refusée.
Cardinal Pietro Parolin
Secrétaire d'État du Vatican depuis 2013, M. Parolin, 70 ans, originaire de Vénétie, est le cardinal le plus haut placé du conclave électoral.
Plutôt que d'adhérer à des tendances politiques de "gauche" ou de "droite", M. Parolin a longtemps été considéré comme une figure modérée et raisonnable au sein de l'Église.
Plus récemment, il a accordé une interview au journal italien L'Eco di Bergamo, dans laquelle il s'est exprimé sur un certain nombre de questions géopolitiques.
Cardinal Peter Erdö
Ancien président du Conseil des conférences épiscopales d'Europe, le cardinal Erdö est connu pour être un fervent marial, c'est-à-dire qu'il consacre ses pratiques à Marie, mère de Jésus.
Ce Hongrois de 72 ans est connu pour être une voix plus conservatrice au sein de l'Église, s'étant opposé à ce que les catholiques divorcés ou remariés reçoivent la Sainte Communion en raison de sa croyance en l'insolubilité du mariage.
Il a également comparé l'accueil des réfugiés à la traite des êtres humains. Erdö a été nommé cardinal en 2003 par le pape Jean-Paul II.
Cardinal Luis Antonio Tagle
Septième Philippin à devenir cardinal, Luis Antonio Tagle serait le premier pape asiatique. Âgé de 67 ans, il est actuellement pro-préfet pour la section de la première évangélisation du dicastère pour l'évangélisation, après avoir été nommé cardinal par le pape Benoît XVI.
Il a généralement fait preuve d'une politique plus à gauche, similaire à celle du pape François, après avoir critiqué l'attitude et le langage de l'Église à l'égard des homosexuels, des mères célibataires et des catholiques divorcés ou remariés.