Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

L’UE peut-elle attirer les scientifiques dans ses États membres ?

L’UE peut-elle attirer les scientifiques dans ses États membres ?
Tous droits réservés  Euronews
Tous droits réservés Euronews
Par Isabel Marques da Silva
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

L’Europe compte plus de deux millions de chercheurs et l’Union européenne souhaite en attirer beaucoup plus, en particulier depuis que des restrictions ont été imposées par le gouvernement américain à la communauté scientifique.

PUBLICITÉ

Ce mois-ci, la Commission européenne a promis une nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros pour la période 2025-2027, dont une partie sera spécifiquement consacrée à des projets de recherche ayant des applications industrielles.

La présidente Ursula von der Leyen a déclaré que l’Union européenne devait « défendre la science » lors d’un discours prononcé à l’université de la Sorbonne à Paris. Elle a ajouté que le rôle de la science était « remis en question dans le monde actuel », pourtant « moteur de croissance et de progrès ».

Les coupes budgétaires du gouvernement américain sont une opportunité pour l’Europe, afin d’attirer les talents sur le territoire, comme l’a souligné Ekaterina Zaharieva, commissaire chargée des start-ups, de la recherche et de l’innovation.

©
© Euronews

« En Europe, nous procédons différemment. On ne dit pas aux chercheurs sur quoi et comment faire de la recherche. Nous respectons leur liberté de recherche scientifique et nous les accueillons à bras ouverts en Europe », a déclaré Ekaterina Zaharieva à Euronews. 

Un nouvel acte législatif sur l’Espace européen de la recherche vise à inscrire dans la loi la liberté de la recherche scientifique. 

« En Allemagne, par exemple, les libertés universitaires et de recherche sont considérées comme des droits fondamentaux et sont déjà inscrites dans la constitution allemande », explique Amandine Hess, qui a couvert l’annonce pour Euronews.

Les ressources financières sont limitées et l’enveloppe allouée pourrait s’avérer insuffisante

©
© Euronews

Une nouvelle subvention de sept ans offrira aux chercheurs des perspectives de carrière à long terme. De plus, ceux qui viennent s’installer en Europe bénéficieront d’un complément à la bourse (le montant sera doublé cette année).

Toutefois, l’UE est encore loin de tenir ses promesses, au vu de la charge administrative à laquelle les scientifiques sont confrontés lorsqu’ils demandent des subventions et des difficultés rencontrées par les institutions aux budgets limités.

« Nous œuvrons au mieux pour réduire les charges administratives, ainsi que les exigences en matière de rapports. Par ailleurs, nous nous efforçons de rendre le programme plus accessible aux petits organismes de recherche et aux petites entreprises, ce qui permettra aux candidats d’économiser du temps et de l’argent », a déclaré la commissaire européenne, en faisant référence à Horizon Europe, le principal programme de financement de l’UE pour la recherche et l’innovation.

Horizon Europe dispose d’un budget de 93 milliards d’euros dans le cadre du budget glissant de l’UE sur sept ans. Cela dit, chaque État membre est responsable de son investissement national, ce qui créé des disparités importantes : la Belgique dépense 3,4 % de son PIB, tandis que la Roumanie n’en dépense que 0,4 %.

Au total, l’UE consacre 2,2 % de son PIB à la recherche. La Commission a fixé un objectif de 3 % d’ici à 2030. Ce taux reste encore inférieur à celui d’autres pays plus avancés, comme les États-Unis (3,5 %) et le Japon (3,3 %).

Les scientifiques craignent que la recherche ne soit pas suffisamment financée dans le cadre du prochain budget glissant.

« Les fonds publics ne suffiront jamais. C’est pourquoi la Commission s’efforce d’accroître les investissements du secteur privé dans la recherche et l’innovation », a expliqué Ekaterina Zaharieva.

« Notre véritable difficulté, c’est le transfert des connaissances sur le marché : c’est l'objectif du Fonds de compétitivité. Le programme-cadre de recherche figure dans nos traités, mais il ne faut pas oublier que le lien avec la compétitivité est vraiment crucial pour sa mise en œuvre », a-t-elle affirmé.

Regardez la vidéo ici ! 

Journaliste : Isabel Marques da Silva 

Production de contenu : Pilar Montero López 

Production vidéo : Zacharia Vigneron 

Graphisme : Loredana Dumitru 

Coordination éditoriale : Ana Lázaro Bosch et Jeremy Fleming-Jones

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

L'UE peut-elle mettre en œuvre sa nouvelle loi sur la liberté de la presse ?

L'économie de l'UE peut-elle résister à l'accord commercial avec les États-Unis ?

La réglementation fera-t-elle de l'UE la puissance la plus fiable en matière d'IA ?