Lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans à Nice, 18 pays ont ratifié le traité sur la haute mer, portant à 49 le nombre total de ratifications. António Guterres a appelé les derniers États à se mobiliser sans délai pour l'entrée en vigueur du texte, fixée à 60 ratifications.
Lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans à Nice, 18 pays ont ratifié le traité sur la haute mer, portant à 49 le nombre total de ratifications, à seulement 11 de l’entrée en vigueur. António Guterres a affirmé mardi que l’entrée en vigueur de l’accord est désormais "à portée de main".
Le Secrétaire général de l’ONU a salué cette avancée, mettant en garde contre les puissants intérêts qui freinent le progrès et appelant les derniers États à se mobiliser sans délai.
"Il y a un point de basculement qui approche, au-delà duquel le rétablissement pourrait devenir impossible. Et soyons clairs. Des intérêts puissants nous poussent vers le précipice", a-t-il déclaré. "Nous menons une lutte difficile contre un ennemi clair. Son nom est la cupidité. Une cupidité qui sème le doute, nie la science, déforme la vérité, récompense la corruption et détruit la vie pour le profit."
Ce traité serait le premier accord international juridiquement contraignant visant à protéger la biodiversité dans les eaux internationales, qui couvrent près des deux tiers des océans de la planète. Il est considéré comme essentiel pour lutter contre la surpêche, mettre fin à la pollution plastique, réglementer l’exploitation minière des fonds marins, et atteindre l’objectif mondial "30 pour 30", qui vise à protéger 30 % des océans d’ici 2030.
António Guterres a également insisté sur le fait que les objectifs climatiques ne pouvaient être ignorés. "L’an dernier, pour la première fois, la température annuelle mondiale était supérieure de 1,5 degré Celsius aux niveaux préindustriels. Les scientifiques sont clairs : cela ne signifie pas que la limite de réchauffement global à long terme de 1,5 °C est hors de portée", a-t-il dit. "Cela signifie que nous devons lutter plus fort. L’océan en dépend. Et nous aussi."