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L'UE va tenter de peser dans les négociations sur le nucléaire iranien

Rafael Grossi, chef de l'AIEA et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi
Rafael Grossi, chef de l'AIEA et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi Tous droits réservés  AP Photo
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Par Gerardo Fortuna
Publié le Mis à jour
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L'Union européenne est ouverte au dialogue pour tenter d'influencer le prochain cycle de négociations nucléaires entre les ministres des Affaires étrangères français, allemand et britannique et leur homologue iranien.

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Les ministres des affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni - collectivement connus sous le nom de E3 - rencontreront le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Genève, pour discuter du programme nucléaire de l'Iran.

Alors que l'UE a toujours joué un rôle clé dans les négociations avec l'Iran, il semble peu probable qu'elle participe aux discussions officielles.

Lorsqu'Euronews a demandé à Kaja Kallas, chef de la politique étrangère de l'UE, si elle participerait aux discussions, un porte-parole de la Commission européenne n'a pas donné de confirmation claire.

"Nous avons toujours exprimé notre ouverture au dialogue et à la négociation. Lorsqu'un tel dialogue aura lieu, nous vous en informerons", a déclaré le porte-parole, laissant ouverte la possibilité d'une invitation de dernière minute.

Avant la réunion E3-Iran, les ministres européens devraient toutefois rencontrer Kaja Kallas à la mission permanente de l'Allemagne à Genève, une démarche qui souligne les efforts continus de l'UE pour coordonner et faciliter la diplomatie, même si c'est de manière indirecte.

Un rôle historique en perte de vitesse

Federica Mogherini (Cheffe de la diplomatie de l'UE) et Mohammad Djavad Zarif, ministre des Affaires étrangères iranien, en 2015
Federica Mogherini (Cheffe de la diplomatie de l'UE) et Mohammad Djavad Zarif, ministre des Affaires étrangères iranien, en 2015 European Union

Bruxelles a longtemps joué un rôle central dans les négociations sur le nucléaire iranien, notamment par l'intermédiaire de la Haute représentante pour les affaires étrangères dans le cadre plus large de l'UE+3, qui incluait autrefois d'autres pays tels que les États-Unis, la Russie et la Chine.

Dans le cadre du plan d'action global conjoint (JCPOA) de 2015, l'accord nucléaire négocié par les Nations unies visant à lever les sanctions en échange du respect par l'Iran de ses obligations nucléaires, l'UE a joué un rôle clé de facilitateur et de gardien de la mise en œuvre de l'accord.

Sous la précédente administration du président américain Donald Trump, Washington s'est retiré du JCPOA en 2018.

Les prochains pourparlers devraient permettre de relancer le dialogue à la lumière de l'escalade du conflit et de persuader l'Iran de fournir des garanties crédibles que son programme nucléaire reste exclusivement de nature civile.

Toutefois, l'influence des parties européennes s'est affaiblie ces derniers mois. La dernière réunion E3-Iran s'est tenue en janvier, peu avant l'entrée en fonction de Donald Trump.

Les négociations indirectes ultérieures entre les États-Unis et l'Iran, sous l'égide du Sultanat d'Oman, n'ont pas donné de résultats, et le sixième cycle prévu a été annulé après les frappes militaires israéliennes sur l'Iran vendredi 13 juin.

L'ambition de l'UE

Bien qu'elle n'ait pas été directement impliquée cette fois-ci, l'UE a joué en coulisses un rôle de facilitateur diplomatique, tentant de combler les fossés entre les pays européens et même entre l'Europe et les États-Unis.

La présence de l'UE dans les négociations a visiblement diminué depuis le mandat de l'ancienne haute représentante Federica Mogherini, qui était l'architecte de premier plan et une fervente défenseur de l'accord de 2015.

Malgré sa visibilité limitée, l'UE espère que ses efforts de coordination pourront encore influencer l'issue des pourparlers ou au moins maintenir la porte ouverte à une reprise de la diplomatie multilatérale sur le dossier nucléaire iranien.

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