Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Des manifestants s'invitent bruyamment lors de l'interview en direct d'Alice Weidel, cheffe de l'AfD

Capture d'écran de l'intervention d'Alice Weidel à la télévision ARD, 20 juillet 2025
Capture d'écran de l'intervention d'Alice Weidel à la télévision ARD, 20 juillet 2025 Tous droits réservés  Alice Weidel/X
Tous droits réservés Alice Weidel/X
Par Jean-Philippe Liabot & Euronews
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

L'"interview d'été" prévue par Alice Weidel, chef de file de l'extrême droite, a été étouffée par des manifestants du Center for Political Beauty, le CPB.

PUBLICITÉ

Une interview télévisée en direct et en plein air prévue avec la codirigeante du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), Alice Weidel, a été perturbée dimanche par des manifestants particulièrement bruyants.

Ces derniers, qui se sont postés de l'autre côté de la rivière Spree par rapport au plateau de l'ARD (radiodiffuseur public allemand) dans le quartier gouvernemental de Berlin, ont entonné des chants, copieusement sifflé et crié des slogans hostiles à l'AfD.

Alice Weidel et l'animateur, Markus Preiß, ont dû se pencher plusieurs fois en avant pour comprendre les questions posées par l'autre.

Ces derniers ont tous deux reconnu que les "conditions étaient difficiles" et qu'il était parfois presque impossible de se comprendre.

"J'ai un écho dans l'oreille, je n'entends plus rien", a déclaré Alice Weidel à un moment donné, avant de retirer un bouchon d'oreille et de poursuivre l'entretien.

L'entretien de Alice Weidel sur ARD le 20 juillet
L'entretien de Alice Weidel sur ARD le 20 juillet Alice Weidel/X

Le groupe d'activistes, le Centre pour la beauté politique, a revendiqué la responsabilité du rassemblement, expliquant qu'il avait équipé un bus de haut-parleurs extrêmement puissants pour l'occasion.

Vingt-cinq personnes ont participé à la manifestation, qui s'est déroulée sans arrestation.

Le groupe a l'habitude d'organiser des manifestations perturbatrices, et a notamment accroché récemment une bannière sur le théâtre Maxim Gorki à Berlin représentant Weidel et le chancelier Friedrich Merz en train de s'embrasser.

Alice Weidel, qui a ensuite publié des extraits de l'interview sur X, a affirmé que la manifestation avait été organisée par une ONG.

"Au fait, voici à quoi cela ressemble lorsque l'émission Tagesschau mène une interview estivale avec l'AfD dans le Berlin gouverné par la CDU", a écrit Alice Weidel sur X.

Un porte-parole de la chaîne qui a organisé l'interview, a déclaré qu'elle "tirerait des conclusions" de l'incident et "prendrait des précautions à l'avenir".

"Il est dans notre intérêt, et surtout dans celui du public, que les interviews se déroulent sans encombre", a déclaré le porte-parole.

L'homme politique Carsten Linnemann, membre de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de Friedrich Merz, a critiqué l'action, arguant que la manifestation attirait l'attention sur l'AfD.

"Si vous voulez renforcer l'AfD, vous devriez perturber de telles interviews", a-t-il déclaré aux médias, ajoutant qu'il recommandait de contrer l'AfD en termes de politiques et de contenu plutôt que d'organiser des actions de protestation.

L'interview d'Alice Weidel faisait partie d'une série d'"interviews d'été" généralement accordées par les dirigeants des plus grands partis politiques allemands à la chaîne publique ARD.

L'AfD est actuellement la deuxième force politique au Parlement allemand et dans les sondages, où les derniers chiffres montrent qu'elle atteint 25 %, juste derrière la CDU avec 27 %.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Allemagne : suspension du classement de l'AfD comme parti "extrémiste de droite"

Après une élection difficile, le chancelier Friedrich Merz est "prisonnier du SPD", assure un expert

Allemagne : manifestations massives contre "le pacte" de la CDU avec l'AfD