Une enquête pour apologie du terrorisme a été ouverte à Lille à l'encontre d'une étudiante palestinienne de 25 ans. La jeune femme est accusée d'avoir tenu des propos antisémites sur les réseaux sociaux.
La France suspend toutes les opérations d’évacuation depuis Gaza. C’est ce qu’a annoncé ce vendredi Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, à propos de l’affaire Nour A., une étudiante gazaouie inscrite à Sciences Po Lille et accusée d’avoir relayé en ligne des contenus antisémites.
Le ministre a affirmé ce vendredi sur France Info que « aucune évacuation d’aucune sorte ne se tiendra » tant que l’enquête sur le parcours de la jeune femme n’aura pas abouti. Il a également précisé que « des discussions [étaient] en cours » concernant un éventuel retour de l’intéressée à Gaza, tout en insistant : « Elle n’a pas sa place à Sciences Po, ni en France ».
Âgée de 25 ans, Nour A. est arrivée début juillet sur le territoire français. Elle devait intégrer un master à Sciences-po Lille à la rentrée.
Mais plusieurs captures d’écran montrant des publications extrémistes ont été signalées. Un compte X qui lui aurait appartenu, désormais supprimé, contenait notamment des messages virulents, appellant à l'extermination des personnes de confession juive.
Jean-Noël Barrot a reconnu un défaut dans le filtrage initial : « Les contrôles de sécurité, menés par les services français et les autorités israéliennes, n’ont pas permis de détecter les propos antisémites ».
Il a donc ordonné une vérification supplémentaire pour toutes les personnes déjà accueillies dans le cadre des précédentes évacuations.
Sur le plan judiciaire, le parquet de Lille a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête pour « apologie du terrorisme, apologie de crime contre l’humanité avec utilisation d’un service de communication au public en ligne ».