Le Premier ministre polonais et la présidente de la Commission européenne se sont rendus dimanche à la frontière entre la Pologne et le Bélarus, malgré les avertissements des services de sécurité.
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Le Premier ministre polonais Donald Tusk et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont visité dimanche la frontière polono-biélorusse, où ils ont discuté, entre autres, de la défense et de la sécurité.
Lors d'une déclaration commune aux médias, Tusk a admis que, alors qu'ils se rendaient à la conférence de presse avec Ursula von der Leyen, ils avaient reçu des informations et une recommandation des services de sécurité les invitant à abandonner la conférence ou à changer de lieu, car « des soldats biélorusses armés de fusils étaient apparus ».
Selon les propos de Tusk, rapportés par la presse, « J'ai donc demandé à la présidente ce qu'elle en pensait. Était-elle prête à participer à cette conférence, en ce lieu ? J'ai entendu les mots que je souhaitais entendre, et pour nous, ici en Pologne, ils étaient évidents : aucune concession, personne ne nous intimidera ni ne nous perturbera ici. Nous sommes également ici pour témoigner de cette véritable détermination européenne.»
Ursula von der Leyen a, quant à elle, déclaré être venue exprimer la pleine solidarité de l'Europe avec la Pologne, pays de première ligne : « Depuis de nombreuses années, vous et les Polonais êtes confrontés à des attaques hybrides ciblées et cyniques. Je tiens à souligner que l'Europe est à vos côtés dans tous les cas. »
"Nous sommes ici, à la barrière qui protège la Pologne et l'Europe de la guerre hybride déclarée par le Bélarus et la Russie, de l'immigration illégale", a poursuivi Tusk. "Il ne s'agit pas de migration (naturelle), mais de groupes de personnes organisés par Loukachenko, Poutine et leurs services, dont le but est d'attaquer physiquement les frontières polonaises et européennes. Mais nous avons également parlé aujourd'hui d'autres installations à la frontière polonaise, et donc aussi à la frontière européenne, du "bouclier oriental", qui est censé défendre la Pologne et l'Europe contre une éventuelle agression russe, a ajouté le chef du gouvernement polonais".
Le Premier ministre polonais a également souligné la nécessité pour la Pologne de coopérer avec l'Union européenne dans le domaine de la défense.
La cheffe de la Commission s'est tourné vers le Premier ministre pour lui faire part de son commentaire : "C'est sous votre présidence polonaise que nous avons inclus 800 milliards d'euros d'investissements dans le plan de défense".
Elle a également souligné les projets de l'UE visant à renforcer la sécurité de la Pologne et de l'Union dans son ensemble, notamment par le biais du programme SAFE, un instrument d'achat commun. La Pologne en sera le principal bénéficiaire.
"Il s'agit de 150 milliards d'euros pour des achats communs. Il s'agit de 150 milliards d'euros pour des achats communs, afin de rendre notre maison, l'Union européenne, plus forte et plus sûre", a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que les États membres de l'UE ayant des frontières directes avec le Bélarus et la Russie recevraient des fonds supplémentaires.