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Négociations de paix à Genève : "les frontières ne peuvent pas être changées de force", insiste l'UE

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à gauche, et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, à droite, à Copenhague, au Danemark, le 2 octobre 2025.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à gauche, et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, à droite, à Copenhague, au Danemark, le 2 octobre 2025. Tous droits réservés  Ida Marie Odgaard/AP
Tous droits réservés Ida Marie Odgaard/AP
Par Lucy Davalou, Serge Duchêne
Publié le
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L'Europe cherche à gagner du temps pour permettre à Kyiv de négocier un meilleur règlement de la guerre, et insiste sur le fait que l’Ukraine a le « droit de choisir son destin ». Von der Leyen : l'armée ukrainienne ne peut pas être limitée et l'UE doit être présente à la table des négociations.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a insisté dans une déclaration sur le fait que "l'Ukraine doit avoir la liberté" de choisir son "propre destin", ajoutant que l'implication de l'UE dans la garantie et le maintien de la paix en Ukraine doit être reconnue et intégrée dans les plans de paix de l'Ukraine.

"Le rôle central de l'Union européenne dans l'instauration de la paix en Ukraine doit être pleinement pris en compte", a insisté von der Leyen en présentant d'autres éléments clés de tout accord de paix durable en Ukraine, en marge des consultations sur le "plan de paix américain" à Genève.

L'UE expose ses principales conditions

S'exprimant depuis Johannesburg, la cheffe de l'exécutif européen a appelé à la fin des massacres en Ukraine : "Tout plan de paix crédible et durable doit avant tout faire cesser les massacres et mettre fin à la guerre, tout en évitant de semer les graines d'un futur conflit".

Selon elle, l'Union européenne s'est déjà mise d'accord sur des éléments essentiels pour parvenir à une paix durable :

- Premièrement, les frontières ne peuvent être modifiées par la force.

- Deuxièmement, en tant que nation souveraine, l'Ukraine ne peut se voir imposer des limitations à ses forces armées qui la rendraient vulnérable à de futures attaques et compromettraient ainsi la sécurité européenne.

- Troisièmement, le rôle central de l'Union européenne dans l'instauration de la paix en Ukraine doit être pleinement reflété.

L'Ukraine doit rester libre de déterminer son propre avenir

Ursula von der Leyen a réaffirmé que l'Ukraine a choisi la voie européenne et doit rester libre de déterminer son propre avenir. Cette voie, a-t-elle déclaré, commence par la reconstruction, une intégration plus poussée au marché unique et à la base industrielle de défense de l'UE, et, à terme, l'adhésion pleine et entière à l'Union.

La présidente de la Commission a souligné l'importance du travail et de l'unité de l'UE avec Kyiv, la « Coalition des volontaires » et les États-Unis pour progresser vers la paix.

Von der Leyen n'a pas manqué d'évoquer un élément crucial qui doit figurer dans tout accord : le sort des enfants ukrainiens enlevés, une question qui lui tient particulièrement à cœur.

Elle a ajouté : « Des dizaines de milliers de garçons et de filles sont toujours prisonniers en Russie. Ils sont effrayés et le cœur lourd du manque de leurs proches. Nous devons placer ces enfants au cœur des priorités internationales. »

La présidente a annoncé que l'UE, l'Ukraine et le Canada accueilleront un sommet de la Coalition internationale pour le retour des enfants ukrainiens.

Le plan en 28 points élaboré par les États-Unis pour mettre fin à près de quatre années de guerre a suscité l'inquiétude à Kyiv et dans toute l'Europe. Le président Zelensky a averti que l'Ukraine pourrait être contrainte de choisir entre défendre sa souveraineté et préserver le soutien américain dont elle dépend.

Samedi, les alliés occidentaux de l'Ukraine se sont réunis pour lui apporter leur soutien et œuvrer à la révision du plan de paix américain, qu'ils jugent trop favorable à Moscou.

Trump s'en prend à l'Ukraine (et à Biden), Zelensky imperturbable

Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social, le président américain Donald Trump a déclaré que les dirigeants ukrainiens n'avaient « exprimé aucune gratitude » pour les efforts des États-Unis.

"J'ai hérité d'une guerre qui n'aurait jamais dû avoir lieu, une guerre perdante pour tous, et surtout pour les millions de personnes qui sont mortes inutilement", a insisté le locataire de la Maison-Blanche.

"Les dirigeants ukrainiens n'ont manifesté aucune gratitude pour nos efforts, et l'Europe continue d'acheter du pétrole russe", et de conclure :

"Les États-Unis continuent de vendre des armes, destinées à l'Ukraine, à l'OTAN pour des sommes colossales (le corrompu Joe Biden a tout donné, gratuitement, gratuitement, y compris de grosses sommes d'argent !)".

En même temps, Volodymyr Zelensky estime qu'il est désormais entendu que le plan américain pourrait prendre en compte les intérêts nationaux de l'Ukraine, après que les propositions y comprises aient été critiquées pour être trop favorables à Moscou.

"Il est entendu que les propositions américaines pourraient inclure un certain nombre d'éléments fondés sur les perspectives ukrainiennes et essentiels aux intérêts nationaux de l'Ukraine", a-t-il précisé sur X.

"Des travaux sont en cours pour que tous ces éléments soient pleinement efficaces afin d'atteindre l'objectif principal souhaité par notre peuple : mettre enfin un terme à l'effusion de sang et à la guerre".

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