Mobilisation massive au Portugal en opposition à une réforme du code du travail. L'exécutif souhaite "stimuler la croissance économique", les syndicats dénoncent une normalisation de la précarité.
Des perturbations importantes dans les transports en commun, écoles et hôpitaux… Le Portugal tourne au ralenti ce jeudi en raison d'une grève générale, le plus grand mouvement social depuis 2013, contre une réforme du code du travail défendue par le gouvernement de droite.
D'après la principale confédération syndicale, la CGTP, les premiers chiffres indiquent une "participation massive". Selon un sondage publié par la presse locale, 61 % des personnes interrogées se sont dites favorables à la grève.
"Ces travailleurs sont ceux qui font la différence chaque jour dans nos vies, ils sont la réalité du pays et ce sont eux qui vivent avec des bas salaires, des horaires de travail dérégulés, des emplois précaires et qui aujourd'hui exercent un droit que le gouvernement veut également affaiblir, le droit de grève. Aujourd'hui, ils font quelque chose qui est leur droit et qui leur permet d'équilibrer un marché du travail de plus en plus déséquilibré en exerçant leur droit de grève. C'est pourquoi, en ce début de grève générale, la Confédération générale des travailleurs, souhaite transmettre un message à tous les travailleurs : luttez", a déclaré Tiago Oliveira, dirigeant de la CGTP.
Pour le gouvernement, ce projet de réforme a pour objectif de "stimuler la croissance économique pour créer plus d'emploi et payer de meilleurs salaires". L'exécutif souhaite allonger la durée des contrats temporaires, permettre aux entreprises d'embaucher des sous-traitants après un plan de licenciements ou encore augmenter les services minimum à assurer en cas de grève.