Le modèle, plus rapide dans le traitement de données serait au moins deux fois moins coûteux que ses prédécesseurs. Alors que les États-Unis et la Chine se livrent à une course technologique, Washington a imposé des restrictions sur les exportations ses semi-conducteurs américains en Chine.
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Alors que Pékin se montre toujours plus déterminé à devenir l'un des leaders mondiaux de la tech, la start-up chinoise DeepSeek a dévoilé ce lundi son dernier agent expérimental d'intelligence artificielle DeepSeek-V3.2-Exp - une version expérimentale de son modèle actuel, DeepSeek-V3.1-Terminus.
En open source sur la plateforme d'hébergement d'intelligences artificielle franco-américaine Hugging Face, cette version accélérerait le traitement de données tout en réduisant les coûts de plus de 50% par rapport aux modèles précédents de DeepSeek.
"La grande amélioration est une nouvelle fonctionnalité appelée DSA (DeepSeek Sparse Attention), qui permet à l'IA de mieux gérer les longs documents et les conversations" a confié Adina Yakefu, responsable de la communauté chinoise d'Hugging Face, au média américain CNBC.
Lors de lancement du ChatGPT, la Chine accusait un retard sur les États-Unis en matière d'IA. Selon la société d'analyse comparative d'IA Artificial Analysis, l'intelligence et la rapidité du modèle actuel de DeepSeek, V3.1-Terminus seraient inférieurs à celles de ChatCPT-5, Grok ou encore Claude d'Anthropic tandis que son coût resterait supérieur. L'agent se situe toutefois à égalité avec le modèle open source d'OpenAI, gpt-oss-120b sur ces critères.
Guerre technologique entre la Chine et Washington
La Chine entend cependant reprendre des places dans la course à l'IA et se livre à une véritable guerre technologique avec les États-Unis.
En janvier dernier, DeepSeek avait provoqué une frénésies sur le marché de l'IA en présentant son agent R1, un modèle d'IA et chatbot présenté comme moins cher et tout aussi performant que son rival ChatGPT d'OpenAI.
Pékin s'emploie désormais à réduire sa dépendance aux semi-conducteurs étrangers, notamment en faisant pression sur ses entreprises technologiques pour qu'elles réduisent leur importations de puces américaines.
Plus tôt ce mois-ci, le Financial Times rapportait que le régulateur Internet chinois avait interdit aux entreprises locales d'acheter les puces RTX Pro 6000 de l'entreprise d'interfaces de programmation d'applications américaines Nvidia.
De son coté, invoquant la sécurité nationale et économique des États-Unis, Washington a annoncé taxer Nvidia lorsque l'entreprise vend ses puces sur le marché chinois et a interdit la vente de ses modèles les puissants, notamment la puce Blackwell.