Des cas de virus du Nil occidental (VNO) signalés dans le Sud de l'Espagne et en Roumanie. Principal vecteur de la maladie, le moustique a provoqué la mort de deux personnes ces derniers jours en Andalousie.
Ces décès s'ajoutent aux trois autres dus au VNO depuis le début de l'année. L'un à Coria del Rio et deux autres dans des villes voisines. Depuis le début de l'année, le nombre de personnes infectées par le VNO a déjà dépassé la trentaine en Andalousie.
Les moustiques ont été détectés dans des localités proches du fleuve Guadalquivir, comme la ville de Coria del Río dont les habitants ont réclamé aux autorités des mesures de protection. "Tout a été fait mais rien n'est à 100% efficace", selon ses dernières.
Dans certaines pharmacies, on signale les endroits où les insectes sont susceptibles de se reproduire, comme les eaux stagnantes.
La maladie s'est propagée à Séville, Huelva, Cadix, Cordoue et dans la région d'Estrémadure, où trois cas ont été confirmés.
La Roumanie et d'autres pays touchés eux aussi
Outre l'Espagne, la Roumanie a également constaté une propagation du virus du Nil.
Une personne est décédée et 22 autres ont été infectées par les moustiques depuis le début de l'été.
En Israël selon un bilan établi mi juillet, une trentaine de personnes sont mortes suite à des piqûres de moustiques, et plus de 400 ont été infectées.
En France, 5 cas ont été signalés à l'Agence Régionale de Santé de la région PACA. Des enquêtes sont en cours pour savoir d'où provenaient les moustiques. La région est fréquemment sujette à ce genre de cas depuis plusieurs années.
L'OMS se veut rassurante mais appelle à la prudence
Selon l'Organisation mondiale de la santé, 80% des personnes infectées ne présentent aucun symptôme et le risque de développer une forme plus grave de la maladie est plutôt rare. Dans certains cas, elle se manifeste par un syndrome pseudo-grippal, notamment de la fièvre et des maux de tête.
L'OMS précise également que les personnes âgées de plus de 50 ans et les patients immunodéprimés sont les plus à risque.
Les formes graves de la maladie, surviennent chez moins de 1 personne infectée sur 100. Elles se manifestent par une atteinte neurologique.
Un mode de transmission connu, mais pas de vaccin pour l'homme
Une seule sorte de moustique, le Culex, peut contaminer ses hôtes. C’est d'abord un virus que se transmettent les oiseaux, qui peut, si le moustique s'infecte à leur contact, toucher l’homme et le cheval, alors considérés comme des "réservoirs accidentels". Le VNO ne se transmet pas entre humains, sauf cas très rare, en cas de contact avec un prélèvement sanguin, contenant le virus lors d'examen biologiques par exemple.
Il n’existe actuellement pas de vaccin commercialisé pour l’homme, ni de traitement antiviral contre l’infection le VNO.
Les recommandations en matière de protection sont multiples. Elles vont de l'application d'un insectifuge, sur la peau ou les vêtements, au port de chemises à manches longues et de pantalons, et si possible, à l'évitement des sorties au crépuscule et à l'aube, des périodes de la journée où les moustiques sont particulièrement affamés et virulents.
L'épidémiologie du virus du Nil occidental est en constante évolution. Sa dynamique est largement influencée par une variété de facteurs, dont les conditions environnementales qui jouent un rôle majeur.
Sa propagation et l'intensité de ce virus sont donc particulièrement difficiles à anticiper, rendant toute prévision incertaine.