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Marre de cures de désintox et de comptage des calories ? Voici comment prendre soin de votre relation avec la nourriture pendant les fêtes de fin d'année

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Par Christina Thykjaer
Publié le Mis à jour
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Les régimes détox et la culpabilité marquent la période de Noël pour de nombreuses personnes. Les experts avertissent que le problème n'est pas ce que vous mangez de nos jours, mais la culture des régimes et le cycle de restriction qui nuit à votre relation avec la nourriture.

Pendant les fêtes de fin d'année, les messages vantant les régimes miracles et les cures détox s'insinuent dans les conversations, les réseaux sociaux et les publicités. Pour beaucoup, cette période est synonyme de festivités, mais aussi de culpabilité, de besoin de contrôle et d'une relation conflictuelle avec la nourriture, avant même de passer à table.

Cependant, de plus en plus de spécialistes remettent en question cette approche et proposent une alternative plus réaliste et saine : cesser de considérer l'alimentation comme une punition ou une épreuve de volonté, et la percevoir plutôt comme un moyen de prendre soin de soi.

Noël n'est pas le problème ; c'est la culture des régimes

La nutritionniste et entrepreneuse Olga Alejandre, auteure de « La beauté d'être soi » et fondatrice de la plateforme Obylagom, affirme que le problème ne réside pas dans ce que l'on mange pendant quelques jours précis, ce qui est insignifiant comparé à notre alimentation annuelle, mais dans la pression constante de contrôler son corps et son alimentation en permanence.

Spécialisée dans les troubles du comportement alimentaire et les relations à la nourriture, Olga Alejandre résume son approche par une idée claire : « Nous ne croyons pas aux régimes ni aux restrictions », mais à une nutrition à long terme qui intègre également des facteurs tels que le repos, l'estime de soi et la pratique d'une activité physique.

Comme elle l'explique, les fêtes de fin d'année déclenchent souvent un cycle bien connu : restriction calorique avant Noël, excès pendant les célébrations et culpabilité ou punition ensuite. Un schéma qui, loin d'améliorer la santé, peut détériorer le rapport à la nourriture et accroître l'anxiété.

« La restriction procure toujours une sensation agréable, une illusion de contrôle », prévient-elle, et ce contrôle finit par s'effondrer plus facilement à l'approche des fêtes.

Comment prendre soin de soi sans régime ni culpabilité à Noël

Alejandre souligne qu'améliorer son rapport à la nourriture ne signifie pas manger moins ni supprimer des aliments, mais plutôt apprendre à écouter son corps, à respecter la faim et la satiété et à apaiser les pensées négatives liées à l'alimentation.

L'un des piliers de cette approche est d'arrêter de catégoriser les aliments comme « bons » ou « mauvais », une dichotomie particulièrement marquée en cette période de l'année. Nougat, douceurs ou repas de famille ne doivent pas devenir une source automatique de culpabilité.

« Tout n'est pas noir ou blanc », explique-t-elle, ajoutant qu'il existe des aliments plus nutritifs et d'autres moins, mais toujours dans un contexte donné.

Évitez les restrictions préalables pour ne pas perdre le contrôle

Elle met en garde contre une erreur fréquente : se priver de repas avant le dîner de Noël pour « arriver affamé ». D'après son expérience, cela a tendance à produire l'effet inverse : plus d'anxiété et moins de plaisir.

« Si on se restreint, on perd le contrôle », conclut-elle. Elle s'intéresse à un concept pratique : la satiété comme protection. « La satiété est comme un pare-feu », explique-t-elle. Lorsque nous arrivons à table avec une faim accumulée, nous avons tendance à manger rapidement, avec culpabilité et sans vraiment nous soucier de ce que nous désirons.

Normalisez votre alimentation et évitez les cures détox pendant les fêtes

Une autre stratégie, explique-t-elle, consiste à réintégrer progressivement et consciemment certains aliments ou sucreries qui suscitent le plus d'envies à cette période de l'année, plutôt que de les interdire jusqu'au jour J. L'objectif n'est pas de « manger pour manger », mais de « dédramatiser » ces aliments afin de pouvoir les savourer sans culpabilité ni sentiment de perte de contrôle.

Après les fêtes, Alejandre déconseille le jeûne, les fameuses « cures détox » et les régimes extrêmes. L'objectif est de retrouver le calme : des repas réguliers, du repos, une certaine organisation et des routines réalistes et faciles à maintenir. « Plus vous normaliserez votre alimentation, plus il sera facile de retrouver l'équilibre », affirme-t-elle.

Et n'oubliez pas le sens des fêtes : « Noël est un moment de partage et de joie », rappelle-t-elle. Réduire ces moments à un simple comptage de calories, prévient-elle, a souvent des conséquences néfastes sur la santé mentale.

Par ailleurs, la nutritionniste nous rappelle l'importance de solliciter une aide professionnelle si nécessaire.

« En cas de relation très conflictuelle avec la nourriture, même en essayant de se faire plaisir sans culpabilité, il sera difficile d'y parvenir sans un travail préalable sur ce problème », a-t-elle déclaré.

Dans ce genre de situation, un accompagnement professionnel « sera essentiel », a-t-elle ajouté.

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