Second tour des législatives en France : l'Assemblée nationale sans majorité, le Rassemblement national s'effondre en 3e position. Le Nouveau Front Populaire en tête, la majorité sortante perdrait une centaine de sièges, (sondage sortie des urnes).
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- Le Rassemblement national et ses alliés s'effondrent et n’obtiennent pas de majorité absolue au second tour des élections législatives, selon un sondage sortie des urnes Ispos diffusé sur France 2 et réactualisé à 21 h 50.
- Le parti de Marine Le Pen et de Jordan Bardella et ses alliés obtiendrait entre 134 et 152 sièges, très nettement en deçà des 289 sièges nécessaires pour disposer d’une majorité absolue.
- Retournement de tendance : le Nouveau Front Populaire (NFP) terminerait en tête et obtiendrait entre 171 et 187 sièges soit un gain d'une vingtaine sièges.
- La majorité présidentielle sortante termine en 2e position, et disposerait de 152 à 163 sièges, soit une perte d'une centaine de députés.
- Le Parti des Républicains (LR), qui n’a pas pactisé avec le RN, obtiendrait entre 63 et 68 sièges contre 61 dans la législature sortante.
- Plus de 49 millions d'électeurs étaient attendus dans les urnes ce dimanche pour le second tour des élections législatives. Signe du caractère historique de ce scrutin, le taux de participation devrait battre un nouveau score. Selon le ministère de l'Intérieur français, la participation finale pourrait atteindre les 66,71%.
- Pour le second tour, suite au désistement de nombreux candidats pour faire barrage au RN, 409 duels étaient programmés ainsi que 89 triangulaires et 2 quadrangulaires.
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De nombreux ministres macronistes réélus
- Déduction faite des ministres qui se sont désistés pour le second tour pour faire barrage au RN, de nombreux ministres du gouvernement Attal ont réussi leur pari d'être réélus dimanche soir avec souvent le soutien de la gauche.
- C'est le cas du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, du ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, de Frédéric Valletoux (Santé), de Marc Fesneau (Agriculture), de Jean-Noël Barrot (Europe), d'Hervé Berville (Mer), de Roland Lescure (Industrie), d'Aurore Bergé (Egalité hommes-femmes), d'Agnès Pannier-Runnacher (Agriculture), de Franck Riester (Commerce extérieur), de Guillaume Kasbarian (Logement), de Marie Lebec (Relations avec le Parlement) et de Marina Ferrari (Numérique).
- Deux ministres ont été toutefois battus : Sarah El Haïry (Enfance) et Stanislas Guerini (Fonction publique).
- Les résultats sont en attentes pour pour Gabriel Attal, Thomas Cazenave (Comptes publics), Olivia Grégoire (Entreprises) et Prisca Thevenot (Porte-Parole du gouvernement)
Bernie Sanders : être "aux côtés des travailleurs" pour gagner
L'ancien candidat démocrate à la présidentielle américaine a été l'un des premiers à réagir Outre-atlantique à l''annonce des résultats électoraux en France. Il a déclaré dans un post publié sur X : "si les politiciens sont aux côtés des familles de travailleurs, les familles de travailleurs seront à vos côtés." Une allusion au prochain scrutin aux Etas-Unis.
"Il s’avère que l’abaissement de l’âge de la retraite et l’augmentation du salaire minimum sont très populaires."
Bernie Sanders termine son message en félicitant "la gauche française pour avoir affronté" [et gagné] contre "l'extrémisme de droite".
Here’s a simple fact: If politicians stand with working families, working families will stand with you.
— Bernie Sanders (@BernieSanders) July 7, 2024
As it turns out, lowering the retirement age & raising the minimum wage are very popular.
Congratulations to the French Left for taking on right-wing extremism and winning.
L'ex-présidente de l'Assemblée nationale réélue
Yaël Braun Pivert, présidente sortante de l'Assemblée nationale (camp présidentiel), a été réélue dans le département des Yvelines, elle était opposée à un candidat du Nouveau Front Populaire et à un candidat du RN.
Je remercie les électeurs de la #circo7805 pour leur confiance renouvelée ! Comptez sur moi pour mettre toute mon énergie au service du rassemblement et de l’action au service de tous, à l’Assemblée et sur notre territoire. #EnsemblePourLaRepublique
— Yaël Braun-Pivet (@YaelBRAUNPIVET) July 7, 2024
Le patron des socialistes : "répondre à la colère" des Français
Le patron des socialistes Olivier Faure a salué la victoire de la gauche non sans gravité.
"Nous devons répondre à la colère [des Français] qui pensaient "que le vote pour le RN était l'alternative". "Le temps du mépris est terminé". Et d'exiger l'abrogation de la réforme de l'assurance-chômage et de réclamer la taxation des "superprofits".
Ce soir, je veux aussi m'adresser aux Français qui ont pensé que le vote pour le RN était l'alternative. Nous devons répondre à leur colère.
— Olivier Faure (@faureolivier) July 7, 2024
Le temps du mépris est terminé : le travail doit payer, la réforme de l'assurance-chômage doit être abrogée, les superprofits taxés. pic.twitter.com/bhQ8PGsjrV
Eric Ciotti, dissident LR annonce sa réélection
Le président des Républicains dissident, qui avait soutenu le RN pour ces législatives a été réélu, indique-t-il sur X.
Je suis réélu dans la première circonscription des Alpes-Maritimes.
— Eric Ciotti (@ECiotti) July 7, 2024
Merci aux Niçois qui m’ont fait une nouvelle fois confiance !
Marine Le Pen : "notre victoire n'est que différée"
Alors que son parti est arrivé en 3e position au soir du second tour des législatives, l'ex-présidente du RN, qui siègera à l'Assemblée, a déclaré dimanche sur TF1 que la victoire de son parti "n'est que différée" tout en rappelant que le RN était le "premier" parti de France. Pour Marine Le Pen, "la marée monte". Et de confier "j'ai trop d'expérience pour être déçue par un résultat où nous doublons notre nombre de députés".
#legislatives2024 "La marée continue à monter", "notre victoire n'est que différée", déclare Marine Le Pen #AFP pic.twitter.com/hkr9O4R9Kh
— Agence France-Presse (@afpfr) July 7, 2024
La soeur de Marine Le Pen battue dans la Sarthe
La soeur de Marine Le Pen, Caroline,a été battue dimanche par une candidate du Nouveau Front Populaire dans l'ancienne circonscription de l'Ex-premier ministre François Fillon, dans le département de la Sarthe.
Gabriel Attal remettra sa démission lundi
Le Premier ministre sortant Gabriel Attal a annoncé qu'il allait remettre sa démission au président de la République ce lundi mais qu'il restera au pouvoir "autant que le devoir l'exigera" pour expédier les affaires courantes.
Il a annoncé l'arrivée d'une "nouvelle ère" dans laquelle le pouvoir est désormais dans les mains des députés et a appelé la nouvelle Assemblée faire face aux défis que les Français attendaient.
Donald Tusk : "déception à Moscou, soulagement à Kyiv"
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a publié dimanche soir sur X un post pour saluer "l'enthousiasme à Paris, la déception à Moscou et le soulagement à Kyiv".
In Paris enthusiasm, in Moscow disappointment, in Kyiv relief. Enough to be happy in Warsaw.
— Donald Tusk (@donaldtusk) July 7, 2024
François Bayrou : "inimaginable" que le NFP puisse gouverner
Le patron du parti centriste Modem, allié d'Emmanuel Macron a déclaré dimanche que le Nouveau Front Populaire, bien qu'arrivé en tête, ne pourrait prétendre à gouverner. "Personne n'a gagné", explique François Bayrou rappelant que les députés élus au second tour l'avaient été pour faire barrage au Rassemblement national.
François Hollande élu, Elisabeth Borne réélue
L'ancien président de la République, François Hollande, candidat à l'Assemblée nationale a été été élu ce dimanche.
L'ancienne Première ministre d'Emmanuel Macron, Elisabeth Borne, a été réélue grâce au désistement de Nouveau Front populaire.
Edouard Philippe : une majorité relative "garantir la stabilité du pays à court terme"
L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, Edouard Philippe, a salué dimanche soir la décision des Français qui ont rejeté le Rassemblement national. Mais de rappeler que cet accord de barrage "ne sera pas durable". Le chef du parti Horizons estime qu'une future majorité relative ne servira qu'à "assurer la stabilité du pays à court terme" mais ne permettra pas "de construire une France" (...) plus prospère, plus sûre et plus fraternelle".
Et d'appeler les électeurs à bâtir avec lui un nouveau projet pour la France.
Raphaël Glucksmann : "en tête... dans une assemblée divisée"
Le représentant de Place Publique Raphaël Gluksmann a salué ce dimanche la victoire du Front républicain pour faire barrage au RN : "nous sommes en tête, mais ont est dans une assemblée divisée (...) et donc il va falloir se comporter en adultes". "Il va falloir parler, discuter dialoguer".
Il s'est également réjoui du fait que "le parlement va être au coeur du pouvoir" et a déclaré qu'il sera dirigé "sans sans Robespierre et sans Jupiter", une allusion à peine maquée à Jean-Luc Mélenchon et à Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron va attendre avant de "prendre des décisions nécessaires"
Emmanuel Macron , qui n'a pas pris la parole officiellement après l'annonce des résultats, a fait savoir qu'il attendait la "structuration" de la nouvelle Assemblée nationale pour "prendre des décisions nécessaires" (Elysée).
Jordan Bardella : "les arrangements électoraux ne mèneront la France nulle part"
Le chef de fille de l'extrême droite a pris la parole vers 20 h 15 après l'annonce des premiers résultats électoraux.
Après avoir salué "une participation historique" et un "sursaut patriote" pour le RN Jordan Bardella a dénoncé "l'alliance de déshonneur" incarnée par l'arc républicain qui s'est mobilisé pour faire barrage au Rassemblement national.
"Pour des millions de Français" ces résultats ne vont pas conduire "à un avenir stable". Le leader du RN a accusé Emmanuel macron d'avoir privé les électeurs des réponses qu'ils attendaient. Et de vilipender les "arrangement électoraux" qui "ne mèneront le pays nulle part" faute de majorité à l'Assemblée nationale.
Il a réaffirmé que le groupe du Rassemblement national ne s"inscrira "dans aucune compromission politicienne".
EN DIRECT | Soirée électorale du second tour des élections législatives 2024 : suivez mon allocution. https://t.co/p7jb3Q2Wqp
— Jordan Bardella (@J_Bardella) July 7, 2024
Le ministre de l'Intérieur a été réélu
En ballottage difficile, le ministre de l'Intérieur Gérard Darmanin a été réélu, affirme l'intéressé sur X.
Merci à tous les électeurs qui, après m’avoir placé en tête du premier tour, m’ont massivement réélu pour les représenter à l’Assemblée nationale. Je serai le député de tous les habitants de cette circonscription populaire et travailleuse. @VincentLedoux59
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 7, 2024
Le Rassemblement national n'obtient pas la majorité
Le parti d'extrême droite de Marine Le Pen pourrait presque doubler le nombre de ses députés passant de 88 à 132 au minimum à 152 au maximum, selon un sondage sortie des urnes (Ipsos) diffusé sur France 2
RN seat count since 2012
A Flourish data visualization by Jeremy Fleming-Jones
Jean-Luc Mélenchon salue la victoire de la gauche
Le leader de La France insoumise a immédiatement salué la victoire de la gauche grâce au Front républicain contre le Rassemblement national, il appelle le président Emmanuel Macron à désigner un représentant du Nouveau Front Populaire pour former un nouveau gouvernement même si le NFP n'obtient pas de majorité absolue.
Le président Macron ne devrait pas s'exprimer ce soir
Le président de la République ne s’exprimera pas ce soir, selon l’Elysée. Emmanuel Macron a toutefois réuni son gouvernement en début de soirée pour faire le point sur la situation électorale.
Le monde entier a les yeux tournés vers la France
- Outre les partenaires européens de la France, à commencer par l’Allemagne, qui n’a pas caché ses inquiétudes pour l’avenir du couple franco-allemand en cas de victoire du Rassemblement national, le monde entier a les yeux rivés ce soir sur la France dans l’attente des résultats de ce second tour des législatives.
- Les marchés financiers également sont sur le qui-vive. Leur réaction sera scrutée de près dans la nuit.
- Discrètes, la plupart des chancelleries restent en alerte et communiqueront leur positions à l’issue des résultats.
- A ce stade, seule la Fédération de Russie a pris clairement position entre les deux tours via un tweet sur X publié le 3 juillet dernier du ministère des Affaires étrangères russe appelant clairement au soutien du parti de l’ex-présidente du Rassemblement national.
💬 #Nastasin: The people of France are seeking a sovereign foreign policy that serves their national interests & a break from the dictate of Washington & Brussels.
— MFA Russia 🇷🇺 (@mfa_russia) July 3, 2024
☝️ French officials won’t be able to ignore these profound shifts in the attitudes of the vast majority of citizens pic.twitter.com/4gCRBLayPP
30 000 policiers déployés sur le territoire national
Craignant des débordements à l’annonce des résultats, le ministère français de l’Intérieur a mobilisé quelque 30 000 forces de l’ordre en métropole dont 5 000 policiers rien qu’à Paris pour la soirée électorale alors que de nombreux rassemblements sont annoncés.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a notamment demandé aux préfets d’être très attentif à la protection des personnes et des biens.
Le Renseignement territorial craindrait également des émeutes dans les banlieues en cas de victoire du RN.
Dans de nombreuses villes, des commerçants ont anticipé d’éventuelles violences en renforçant par eux-mêmes la protection de leur devanture.
Le secrétaire général du parti socialiste Olivier Faure a publié un tweet surt X pour s'inquiéter des
consignes données sur un site néo-nazi relatives à des manifestations violentes qui pourraient avoir lieu.
L’extrême droite n’aime pas la démocratie. Elle anticipe sa défaite et appelle à la violence.
— Olivier Faure (@faureolivier) July 7, 2024
Prudence ce soir et que chacun veille sur tous. https://t.co/s78yTqtip6
Quelles conséquences pour Emmanuel Macron ?
En prononçant la dissolution de l'Assemblée nationale au soir des résultats des élections européennes où le RN était arrivé largement entête, le président Emmanuel Macron avait justifié sa décision au motif que ce scrutin européen méritait d'être clarifié par les Français au plan national.
Mais cette clarification s'est traduite dès le premier tour par une défaite cinglante de sa majorité qui n'est arrivée qu'en 3e position, derrière le RN et le Nouveau Front populaire.
Avant même l'issue du second tour, une certitude est apparue : en perdant sa majorité, Emmanuel Macron a pris le risque de terminer son mandat (jusqu'en 2027) en cohabitant avant une nouvelle majorité (absolue ou relative).
Ce ne serait pas la première fois que sous la Ve République une cohabitation s'imposerait : ce fut le cas deux fois sous la présidence de François Mitterrand et une fois sous la présidence de Jacques Chirac.
Si une telle situation venait à se confirmer, le président de la République verrait alors son leadership sérieusement écorné tant au plan national qu'international même si, en période de cohabitation, un président conserve certains pouvoirs régaliens (il demeure le chefs des Armées notamment).
Le président français restera aussi le "maître des horloges" concernant une éventuelle nouvelle dissolution de l'Assemblée (qui ne pourrait intervenir que dans un an jour pour jour).
Le Rassemblement national vise la majorité absolue
- Après être arrivé en tête au premier tour, le parti de Marine Le Pen et de Jordan Bardella (et de ses alliés) espère toujours rafler la mise ce dimanche soir et accéder ainsi au pouvoir. Ce qui constituerait une première historique dans l'histoire politique de la France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
- Durant la campagne, Jordan Bardella n'a eu de cesse de rappeler qu'il ne gouvernerait qu'à la condition d'obtenir la majorité absolue, soit 289 sièges, à l'Assemblée nationale.
- Vendredi sur CNews, Marine Le Pen affichait encore un bel optimisme. et, quand bien même l'extrême droite n'obtiendrait que 270 sièges, l'ex-présidente du RN a déclaré qu'elle serait quant à elle ouverte à des négociations avec des députés individuels issus d'autres groupes politiques.
Une participation en hausse
Le taux de participation finale pourrait dépasser les 66% selon les prévisions du ministère français de l'Intérieur
A 17 heures la participation atteignait déjà les 59,71%, e, légère hausse par rapport au premier tour mais ce chiffre bat déjà tous les recors : il faut remonter à 1981 et la vague rose après l'élection de François Mitterrand pour retrouver un score aussi élevé (61,4%)
🇫🇷🗳️ Taux de participation à 17h00 pour le second tour des élections législatives dans les circos concernées : 59,7%, en hausse de 21,6 pts par rapport à 2022 et de 0,3 pts par rapport au premier tour.
— mathieu gallard (@mathieugallard) July 7, 2024
C'est là encore le niveau le plus élevé depuis les législatives de 1981. pic.twitter.com/Vgn6BKeXGn