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La Russie prête à prolonger d'un an le traité de désarmement nucléaire New Start conclu avec les États-Unis

Des troupes russes chargent un missile Iskander lors d'un exercice d'armement nucléaire tactique dans un lieu non divulgué en Russie, 21 mai 2024.
Des troupes russes chargent un missile Iskander lors d'un exercice d'armement nucléaire tactique dans un lieu non divulgué en Russie, 21 mai 2024. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Gavin Blackburn & Jean Philippe LIABOT
Publié le
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L'accord New START, signé en 2010 par les présidents américain et russe de l'époque, Barack Obama et Dmitri Medvedev, limite chaque pays à 1 550 ogives nucléaires déployées et à 700 missiles et bombardiers déployés.

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Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lundi que Moscou respecterait les limites imposées aux armes nucléaires pendant une année supplémentaire, après l'expiration en février du dernier pacte nucléaire encore en vigueur avec les États-Unis.

Poutine a ajouté que la résiliation de l'accord New START aurait des conséquences négatives pour la stabilité mondiale.

S'exprimant lors d'une réunion avec les membres du Conseil de sécurité russe, il a déclaré que la Russie attendrait des États-Unis qu'ils suivent l'exemple de Moscou et qu'ils respectent également les limites du traité.

Le nouveau traité START, signé en avril 2010 par les présidents américain et russe de l'époque, Barack Obama et Dmitri Medvedev, limite chaque pays à 1 550 ogives nucléaires déployées et à 700 missiles et bombardiers déployés.

Son expiration imminente et l'absence de dialogue sur l'ancrage d'un accord successeur ont inquiété les défenseurs du contrôle des armements.

Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion du Conseil de sécurité au Kremlin, à Moscou, le 22 septembre 2025.
Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion du Conseil de sécurité au Kremlin, à Moscou, le 22 septembre 2025. AP Photo

Le traité prévoit des inspections approfondies sur site pour vérifier son respect, mais ces inspections sont en sommeil depuis 2020.

En février 2023, Vladimir Poutine a suspendu la participation de Moscou au traité, déclarant que la Russie ne pouvait pas autoriser les inspections américaines de ses sites nucléaires à un moment où Washington et ses alliés de l'OTAN déclaraient ouvertement que la défaite de Moscou en Ukraine était leur objectif.

Moscou a toutefois souligné qu'elle ne se retirait pas complètement du pacte et qu'elle continuerait à respecter les plafonds fixés par le traité en matière d'armes nucléaires.

Avant la suspension, Moscou avait affirmé vouloir maintenir le traité, malgré ce qu'elle appelait l'approche "destructrice" des États-Unis en matière de contrôle des armements.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes qu'il était nécessaire de préserver au moins quelques "indices" de la poursuite du dialogue avec Washington, "quelle que soit la tristesse de la situation actuelle".

"Nous considérons que la poursuite de ce traité est très importante", a-t-il déclaré, le décrivant comme le seul qui reste "au moins hypothétiquement viable".

"Dans le cas contraire, nous constatons que les États-Unis ont en fait détruit le cadre juridique du contrôle des armements", a-t-il ajouté.

À eux deux, la Russie et les États-Unis détiennent environ 90 % des ogives nucléaires du monde.

L’avenir de New START prend une importance particulière alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie rapproche Washington et Moscou d’une confrontation directe, une situation sans précédent depuis des décennies.

Des sauveteurs travaillent sur un bâtiment détruit lors d'une grève russe à Zaporijjia, le 22 septembre 2025.
Des sauveteurs travaillent sur un bâtiment détruit lors d'une grève russe à Zaporijjia, le 22 septembre 2025. AP Photo

En septembre de l'année dernière, Vladimir Poutine a annoncé une révision de la doctrine nucléaire de Moscou, déclarant qu'une attaque conventionnelle par un pays non nucléaire avec le soutien d'une puissance nucléaire serait considérée comme une attaque conjointe contre son pays.

Cette menace, discutée lors d'une réunion du Conseil de sécurité de la Russie, visait clairement à décourager l'Occident de permettre à l'Ukraine de frapper la Russie avec des armes à plus longue portée et semble réduire considérablement le seuil d'utilisation potentielle de l'arsenal nucléaire russe.

Le président russe n'a pas précisé si le document modifié envisageait une réponse nucléaire à une telle attaque.

Il a toutefois souligné que son pays pourrait utiliser des armes nucléaires en réponse à une attaque conventionnelle représentant une "menace critique pour notre souveraineté", une formulation vague qui laisse une large place à l'interprétation.

Sources additionnelles • AP

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