La très conservatrice Takaichi a été élue cheffe du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir, ce qui devrait lui permettre de devenir la première femme à diriger le pays.
Ancienne ministre des Affaires intérieures, connue pour ses positions nationalistes, Sanae Takaichi, âgée de 64 ans, a été élue samedi à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD).
Ce résultat permettrait à Takaichi, l'un des membres les plus conservateurs de ce parti dominé par les hommes, de devenir la première femme à diriger le Japon.
Cinq candidats - deux ministres en exercices et trois anciens ministres - étaient en lice pour la présidence du PLD. Takaichi a remporté 185 voix contre 156 pour son rival Shinjiro Koizumi, plus modéré, lors du second tour du scrutin.
Le vote de samedi ne concernait que 295 parlementaires du PLD et environ 1 million de membres cotisants.
Elle succède ainsi à Shigeru Ishiba, devenu impopulaire dans un contexte de scandales politico-financiers et de forte inflation, qui a annoncé sa démission début septembre.
Avec une nouvelle dirigeante à sa tête, le parti de droite espère regagner le soutien de l'opinion publique et rester au pouvoir après des défaites électorales majeures.
"Plutôt que de me sentir heureuse, j'ai l'impression que le véritable défi se trouve devant nous", a déclaré Takaichi dans son discours de victoire.
Il est très probable que Takaichi soit élue Première ministre lors d'une session parlementaire qui devrait se tenir le 15 octobre.
La coalition au pouvoir ayant perdu sa majorité, son accession au poste n'est pas garantie, même si elle semble fort probable, car les libéraux-démocrates restent de loin le groupe le plus important à la chambre basse où les oppositions sont très divisées.
La nouvelle leader du parti pourrait bientôt être confrontée à un test diplomatique. Takaichi a déjà évoqué la possibilité de renégocier un accord d'investissement avec Donald Trump, qui avait réduit ses droits de douane punitifs en échange d'investissements financés par les contribuables japonais.
Une rencontre avec le président américain serait en cours de planification pour la fin du mois d'octobre, lorsque Trump se rendra au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique en Corée du Sud.