Les Etats-Unis en état d'alerte

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Par Euronews
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Peur et confusion aux Etats Unis, en état d’alerte.

Depuis l’explosion de deux bombes lundi sur la ligne d’arrivée du marathon de Boston, les Américains n’ont pas de répit. Ce qui devait être un joyeux évènement sportif a viré au cauchemar, trois personnes y ont perdu la vie et 176 ont été blessées. Le drame, qui s’est produit le Jour des Patriotes, est le plus grave depuis le 11 septembre 2001, d’autant plus qu’il a été suivi, le même jour, par une autre explosion, qui ne fera pas de victimes, à la bibliothèque John F Kennedy aussi à Boston.

Barack Obama et son Secrétaire à la Sécurité Intérieure, Janet Napolitano sont immédiatement informés. La Maison Blanche publie cette photo. Lors de sa première conférence de presse, le président reste prudent sur la nature de l’incident : “Nous ne savons toujours pas qui a fait ça et pourquoi. Et les gens ne devraient pas faire des conclusions avant que nous ayons tous les élèments. Mais ne vous méprenez pas, nous allons aller au fond des choses, et trouver qui a fait ça et pourquoi ils ont fait ça “.

Car personne, aucune organisation, n’a revendiqué ce qui ressemble à une attaque sciemment plannifiée. Sur place les enquêteurs réunissent tout indice pouvant donner des pistes. Mardi, la police publie des photos de débris d’un disposif explosif, d’autocuiseur ainsi que de billes métalliques. Ce type d’engins, avec autocuisseur, ont déjà été retrouvés dans des attentats déjoués aux Etats-Unis, notamment celui de Times Square le 1er mai 2010.

Mardi, Obama parle pour la première fois d’attentat: “Il s’agit d’un acte odieux et lâche. Et vu ce que nous savons maintenant sur ce qui s’est passé, le FBI enquête sur un acte de terrorisme. Chaque fois que des bombes sont utilisées contre des civils innocents, c’est un acte de terrorisme».

Autre fait inquiétant, mardi une lettre adressée au sénateur républicain Roger Wicker est interceptée contenant du ricin, un puissant poison. Le courrier posté à Memphis, n’a pas d’expéditeur. Cela rappelle les courriers d’anthrax qui avaient suivi les attentats du 11 septembre. A Washington c’est l’affolement, “La seule chose que je peux vous dire à cette heure: nous étudions les enveloppes suspectes concernées… C’est tout ce que je peux vous dire maintenant” se contente de répondre ce policier interrogé près du Capitole.

D’autres colis suspects sont analysés et s’avèrent négatifs, mais pas celui adressé au président Barack Obama, aussi daté du 8 avril et posté à Memphis. Le cauchemar est loin d‘être fini.

Tokunbo Salako d’Euronews a interviewé Brandi Hitt, la correspondante d’ABC aux Etats-Unis pour évoquer cette semaine riche en évènements dans le pays.

Euronews: “Brandi, il y a eu une double explosion, une lettre présumée empoisonnée envoyée au Président et maintenant un énorme incendie dans une usine d’engrais. Pouvez-vous décrire le sentiment général au sujet des incidents de cette semaine tragique?”

Brandi Hitt: “Bonjour Tokunbo, ici à West au Texas où l’explosion a eu lieu, les gens sont très émus et sombres maintenant. Ils cherchent toujours des disparus suite à cette énorme explosion.Le président Obama a fait une déclaration affirmant que ses pensées et ses prières sont destinées à cette communauté. Maintenant, l’objectif ici est de tout analyser. Cette communauté compte environ 2800 personnes. C’est une petite ville au Sud de Dallas. Ils se rassemblent pour se soutenir. Il y a des gens ici qui ont apporté de la nourriture, des vivres, des vêtements, qui cuisinent non-stop pour les familles évacuées. Ils ont encore peur, il y a une possibilité, une petite possibilité qu’un autre danger les menace, mais maintenant ils ne croient pas qu’il puisse y avoir une autre explosion. Les gens font toujours très attention lorsqu’ils vont de maisons en maisons à la recherche de rescapés.

Euronews: “Est-ce que cet autre danger que vous évoquez est la menace possible d’un nuage toxique?”

Brandi Hitt: “On a 180 personnes à l’hôpital. Ils inspectent les blessures pour voir si elles peuvent être liées à des réactions chimiques. La seule bonne nouvelle, c’est qu’il fait très froid et pluvieux depuis l’explosion. Les autorités affirment que la pluie a dissipé les gaz émis après l’explosion. Ils ne croient pas qu’il y ait encore de menace à l’ammoniac. Une usine entière d’engrais vient d’exploser, donc ils ne savent pas s’il y a d’autres produits chimiques toxiques dans les environs, c’est pour cela qu’on est tenu à l‘écart. Mais maintenant, ils croient que la menace la plus grave est passée.”

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