Le sentiment de corruption progresse dans le monde

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Par Euronews
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Plus d’une personne sur deux (53%) dans le monde estime que la corruption s’est aggravée depuis deux ans, selon un rapport de l’ONG Transparency International.

Cette enquête, réalisée auprès de 114 000 individus dans 107 pays différent révèle aussi que 27% des personnes interrogées ont dû verser un pot-de-vin au cours de l’année écoulée pour accéder à certains services publics.

Les institutions publiques sont particulièrement touchées d’après les sondés. Parmi elles, la justice est considérée comme l’institution la plus corrompue dans 20 pays dont 30 % des citoyens se sont vus réclamer des pots-de-vin par le système judiciaire. La police arrive en second, étant considérée comme la plus corrompue dans 36 pays au sein desquels 53 % des citoyens se sont vus réclamer de l’argent par des forces de l’ordre.

La classe politique est la plus visée : 51 pays placent les politiques en tête des corrompus, 55% des personnes interrogées déclarant que les gouvernement agissent selon des intérêts privés.

La confiance en ces institutions perdue, les citoyens ne croient plus en des solutions venues des gouvernants : « Dans les 17 Etats du G20 couverts par l’enquête, 59 % des personnes interrogées déclarent que les efforts de leur gouvernement pour lutter contre la corruption sont insuffisants » a déclaré Huguette Labelle, présidente de Transparency International.

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Données par Transparency InternationalEt ce regard critique s’est accentué depuis la crise de 2008. 31 % des citoyens considéraient avant 2008 que l’action de leur gouvernement pour lutter contre la corruption était efficace ; ils ne sont plus que 22% aujourd’hui.

Par contre, près de neuf personnes sur dix souhaitent agir contre cet état de fait et deux tiers des personnes s’étant vu demander un bakchich ont refusé de le verser.

Transparency International avance des recommandations aux Etats : rendre publiques les déclarations de patrimoine des responsables politiques et de leur famille, déclarer les sources de financement et revenus des formations politiques « de manière à indiquer clairement qui les finance et révéler ainsi les conflits d’intérêts potentiels ».

En France, le gouvernement a entrepris plusieurs réformes sur la transparence de la vie publique, suite à l’affaire de fraude fiscale de l’ancien ministre du budget Jérôme Cahuzac. La nouvelle loi prévoit notamment la consultation publique des déclarations de patrimoine des députés. Le ministère de l’intérieur a, par ailleurs, publié ce mercredi le détail des subventions issues de la réserve parlementaire.

Cette publication intervient alors que le texte de loi sur la transparence de la vie publique passera devant le Sénat les 12 et 15 juillet prochains et alors que la commission des lois a relancé la polémique en suggérant, notamment, d’autoriser la publication des déclarations de patrimoine des députés, contrairement à ce qui avait été voté par le parlement.

Consulter le rapport (en anglais)

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