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Vladimir Poutine "moralement responsable" de la mort d'une Britannique au Novichok en 2018

Des policiers en service alors que l'enquête sur la mort de Dawn Sturgess se poursuit à Salisbury, 10 juillet 2018.
Des policiers en service alors que l'enquête sur la mort de Dawn Sturgess se poursuit à Salisbury, 10 juillet 2018. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Gavin Blackburn
Publié le Mis à jour
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Dawn Sturgess est décédée après avoir été en contact avec du Novichok, en 2018. Cet agent neurotoxique avait été illégalement transporté au Royaume-Uni pour tenter d'assassiner de l'ancien agent double Sergueï Skripal.

Le président russe Vladimir Poutine est "moralement responsable" de la mort d'une Britannique, décédée à cause de l'agent neurotoxique Novichok, en 2018, a conclu une enquête, dont les résultats ont publiés ce jeudi 4 décembre. Cet agent neurotoxique avait été introduit clandestinement au Royaume-Uni par des agents russes envoyés pour assassiner Sergueï et Yulia Skripal.

L'ancien agent double et sa fille sont tombés gravement malades en mars 2018 après avoir été exposés au Novichok, qui avait été appliqué sur la poignée de la porte d'entrée de leur maison, à Salisbury, dans le sud-ouest du pays. Un policier, Nick Bailey, avait également été intoxiqué. Tous les trois ont survécu.

Sergueï Skripal, ancien officier du renseignement militaire russe, a été emprisonné en Russie en 2006 pour espionnage au profit du Royaume-Uni. Il avait été libéré en 2010 dans le cadre d’un échange d’espions et s’était installé au Royaume-Uni.

Des membres d'une équipe de spécialistes en combinaison de protection militaire fouillent une maison clôturée à Salisbury, le 6 juillet 2018.
Des membres d'une équipe de spécialistes en combinaison de protection militaire fouillent une maison clôturée à Salisbury, le 6 juillet 2018. Matt Dunham/Copyright 2018 The AP. All rights reserved

Plusieurs mois plus tard, Dawn Sturgess, une mère de famille de 44 ans, est décédée après s'être aspergé le poignet de ce qu'elle pensait être un parfum. Le flacon, trouvé par son compagnon dans une poubelle à une dizaine de kilomètres de Salisbury, contenait en réalité l'agent neurotoxique.

Moscou a toujours nié être à l'origine de ces empoisonnements. En 2018, Vladimir Poutine avait qualifié Sergueï Skripal de "simple vaurien" sans intérêt pour le Kremlin. Il l'a également traité de "traître à sa patrie".

"Activités irresponsables de la Russie"

Mais ce jeudi, les conclusions d'Anthony Hugues sont sans appel. Dawn Sturgess est "une victime innocente d'une tentative d'assassinat menée par des agents d'une organisation étatique russe dans les rues de Salisbury" qui "ne pouvait avoir été autorisée qu’au plus haut niveau, par le président Vladimir Poutine".

Le Premier ministre Keir Starmer a déclaré que les conclusions d'Anthony Hughes étaient la preuve des "activités hostiles choquantes et irresponsables de la Russie sur le sol britannique". "Cela confirme aussi pourquoi nous devons rester vigilants face à la menace constante que représentent Vladimir Poutine et la Russie", a-t-il ajouté lors d’une visite sur une base aérienne en Écosse.

De son côté, la famille de Dawn Sturgess a reproché aux autorités britanniques de ne pas avoir évalué correctement la menace qui pesait sur Sergueï Skripal, ce qui "a mis le public britannique en danger et a conduit à la mort de Dawn Sturgess". "Une évaluation adéquate du risque concernant Sergueï Skripal n’a pas été effectuée, et aucune mesure de protection n’a été mise en place", ont-ils indiqué. "Cela nous préoccupe sérieusement, aujourd’hui comme pour l’avenir."

Sanctions britanniques

Peu après la publication des conclusions de l'enquête, le Royaume-Uni a sanctionné dans son intégralité l’agence de renseignement militaire russe GRU et convoqué l’ambassadeur de Moscou

Le Royaume-Uni a également inculpé trois agents présumés du GRU pour l’attaque contre les Skripal, mais il n’existe aucun traité d’extradition avec la Russie, ce qui laisse peu de chances de les juger.

Le Novitchok est une classe d’agents neurotoxiques de qualité militaire développés par l’Union soviétique à la fin de la guerre froide. Les experts occidentaux en armement estiment qu’il n’a été fabriqué qu’en Russie, bien que Moscou affirme que les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays ont les compétences nécessaires pour le produire.

Sources additionnelles • AP

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