La "Dubai Creek" en lice pour devenir patrimoine mondial de l'UNESCO

La "Dubai Creek" en lice pour devenir patrimoine mondial de l'UNESCO
Par François Chignac

Depuis ce lundi, un groupe d’experts de l’UNESCO scrutent la crique de Dubaï, ce bras de mer naturel long de 14kms, large de 100 à 500m. Leur mission est tout à la fois simple et compliquée. Il s’agit de relever puis d‘étudier en profondeur tous les aspects du site puisqu’il aborde la phase finale d’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Située au coeur de Dubai, la Dubai Creek divise la ville en deux, Deira et Bur Dubai, et a joué un rôle économique important dans le développement de la région. Ce bras naturel du Golfe – dont le nom arabe est Khor Dubaï – est unique, non seulement en raison de son emplacement, mais également par sa nature et sa vitalité. Même si la ville a connu un développement très important ces dernières années, et si le site a fait l’objet de travaux de dragage et de remblais maritimes, la forme de la crique n’a pas changé au cours des 1000 dernières années.

C’est le centre marchand de la ville depuis sa fondation. Une réelle effervescence règne autour des boutres (dhows) que l’on charge et décharge continuellement de leurs marchandises pour assurer les transports quotidiens vers l’Inde, le Golfe et l’Afrique de l’Est. Les dhows traditionnels contrastent avec le port et la ville ultra-moderne en arrière plan. Ils sont en bois et se transmettent de génération en génération. De quoi plaider en faveur d’une inscription à l’UNESCO.

Pour devenir un site du patrimoine mondial, il est indispensable d’avoir maintenu l’authenticité du site au cours des siècles. Pour ce faire, les autorités de Dubai n’ont pas hésité à imposer des règles très strictes en matière de constructions en bordure et à proximité de Deira et Bur Dubai. Des constructions anciennes avec des tours d‘éoliennes sont d’ailleurs encore visibles le long des berges. La décision finale de l’UNESCO devrait être connue en juin 2014.

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