Chaque lundi, ils sont de plus en plus nombreux à défiler contre ce qu’ils qualifient d’Islamisation de l’Allemagne. Hier, ils étaient 15 000 à
Chaque lundi, ils sont de plus en plus nombreux à défiler contre ce qu’ils qualifient d’Islamisation de l’Allemagne. Hier, ils étaient 15 000 à Dresde, la capitale de la Saxe. Les “Pediga”, autrement dit les “Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident”, n’hésitent pas à manifester aux côtés de groupes d’extrême droite.
Il n'y a pas de place pour les incitations à la haine et la calomnie envers les étrangers
“Les immigrés ne veulent pas laisser leurs idées morales et leurs éthiques derrière eux. Ils les emmènent ici et nous demandent de nous adapter. Ce devrait être le contraire”, s’insurge un manifestant.
Il s’agit de la neuvième manifestation des “Pediga”, et le mouvement prend de plus en plus d’ampleur, ce qui inquiète la chancelière allemande. “Il existe en Allemagne une liberté de rassemblement, mais il n’y a pas de place pour les incitations à la haine et la calomnie envers les étrangers qui viennent vers nous”, a prévenu hier Angela Merkel.
Face à cette montée du populisme, 6 000 contre-manifestants se sont également mobilisés hier à Dresde. L’Allemagne a accueilli l’année dernière 180 000 réfugiés, mais le Land de la Saxe ne compte qu’un peu plus de 2 % d’habitants d’origine étrangère, dont une poignée de musulmans.