USA : débat sur l'envoi de troupes contre les jihadistes

USA : débat sur l'envoi de troupes contre les jihadistes
Par Laurence Alexandrowicz avec STEFAN GROBE, WASHINGTON
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Ce qui manque, c'est une force terrestre, mais pas exclusivement américaine

Sous quelle forme faire la guerre à l’Etat islamique en Syrie et en Irak, voilà le débat qui agite les Etats-Unis. Il y a deux jours, Barack Obama a demandé au Congrès d’avaliser ses pouvoirs de guerre contre le groupe Etat islamique. Hanté par la guerre d’Irak, Barack Obama écarte une intervention terrestre, au grand regret des Républicains, comme Michael McCaul, président du Comité sénatorial de la sécurité intérieure :
“La stratégie actuelle est encore une politique d’endiguement plutôt que de vaincre et de détruire l’EI. Vous savez, les frappes aériennes ont eu un succès limité, mais ce qui manque maintenant, c’est une force terrestre, notamment en Syrie, mais elle ne peut pas être exclusivement américaine. Elle doit être sous leadership américain”.

Le porte-parole de la Maison Blanche,Josh Earnest, rappelle que le projet d’intervention contre l’EI sera sans limitation géographique et pour trois ans :“Nous ne voulons pas envoyer le message aux jihadistes de l’EI qu’ils peuvent être en sûreté dans un autre pays. Si nous adoptons un projet de loi disant que le Congrès a autorisé le président à utiliser la force contre des cibles de l’EI en Irak et la Syrie, nous ne voulons pas que les jihadistes aient l’impression que s’ils déménagent dans un pays voisin ils seront hors d’atteinte.” Notre correspondant à Washington Stefan Grobe, conclut :“Comme le président McCaul, du Comité sénatorial de la sécurité intérieure, a dit, les barbares sont à notre porte, l’Amérique a besoin de les combattre. Mais personne ici n’est en faveur de l’envoi de troupes américaines sur le terrain. Ce que Washington veut, c’est que des pays comme l’Egypte, la Turquie et l’Arabie saoudite prennent leurs responsabilités et combattent”.
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