Au Kenya, les corps de celles et ceux qui ont été formellement identifiés sont rendus aux familles, pour être enterrés parfois à des dizaines de
Au Kenya, les corps de celles et ceux qui ont été formellement identifiés sont rendus aux familles, pour être enterrés parfois à des dizaines de kilomètres.
Angela avait 21 ans. Elle étudiait à l’Université de Garissa. Elle est morte le 2 avil dernier, lors de l’attaque terroriste. Ses funérailles ont été organisées dans sa ville d’origine, Gatundu.
Pour ses proches, la douleur est toujours très vive. “Je suis très en colère, dit Evelyne, l’une de ses amies. Je suis en colère contre le gouvernement. Cela fait un an qu’on nous parle de sécurité, de sécurité, et encore de sécurité. On savait bien que les universités faisaient l’objet de menaces !”
“On doit être beaucoup plus vigilants, ajoute un autre ami de la victime. On sait que ces gars-là (les terroristes, ndlr), ils se sont infiltrés parmi nous. La sécurité, elle doit commencer par nous”.
L’attaque contre l’université de Garissa a fait 148 morts.
Plus d’une semaine après, toutes les victimes n’ont pas encore été formellement identifiées, ce qui accentue un peu plus le ressentiment des familles.
Les autorités sont par ailleurs critiquées pour n’avoir pu empêcher ce massacre malgré les alertes. Critiquées aussi pour la lenteur dans l’intervention des forces de sécurité.
Le président kenyan Uhuru Kenyatta a appelé ce vendredi les dignitaires musulmans à œuvrer contre les tentations radicales au sein de la communauté. L’attaque a été perpétrée par des militants islamistes shebab.