Brésil : Dilma Roussef sous pression

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Par Euronews
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Des milliers de Brésiliens ont encore une fois manifesté ce dimanche contre la présidente, Dilma Rousseff. Ils étaient au total 575 000 à défiler

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Des milliers de Brésiliens ont encore une fois manifesté ce dimanche contre la présidente, Dilma Rousseff. Ils étaient au total 575 000 à défiler dans 156 villes du pays, nettement moins que les 2 millions des manifestations du 15 mars dernier. Mais les sondages montrent que l’insatisfaction monte : 75 % des Brésiliens soutiennent l’ouverture par le Congrès d’un procès politique en vue de sa destitution.

Fait inédit alors que Dilma Rousseff vient de passer les 100 premiers jours de son deuxième mandat. Elue de justesse en octobre, sa cote de popularité s’est effondrée de 23 % à 13 % entre février et mars. Le méga-scandale de corruption de Petrobras y est pour beaucoup.

Les Brésiliens la considèrent responsable, car entre 2003 et 2010, c’est elle qui présidait cette compagnie dont des milliards de dollars ont été détournés. Plus de cinquante politiques, dont des membres du Parti de Travailleurs, sont inquiétés.

Les mesures anti-corruption signées par Dilma Rousseff n’ont pas calmé les esprits, d’autant plus que la situation économique du Brésil se dégrade.

“2015 va nécessiter un nettoyage de printemps. Beaucoup d’ajustements vont être faits dans l‘économie cette année pour essayer de réparer les dégâts engendrés par Rousseff pour être réélue, comme quand elle a ouvert l‘économie et donné une sorte de chèque en blanc aux gens. Maintenant, le moment est venu pour eux de payer”, explique l‘économiste, Gilberto Braga.

En 2014, le PIB a stagné à 0,1%, et selon le FMI, il va se contracter de 1% cette année. L’inflation inter-annuelle est à 8,13%, la plus élevée depuis 1990.

Sur le plan politique, Dilma Rousseff est prise en tenaille par ses alliés de centre-droit du PMDB – le Parti du Mouvement Démocratique Brésilien- qui ont approuvé une loi autorisant les entreprises publiques ou privées de sous-traiter leur activité économique. Le PT est contre, tout comme les syndicats, qui craignent des licenciements et la précarisation de l’emploi. Ils ont appelé à la grève mercredi.

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