Des tensions existent au sein du groupe radical armé Boko Haram au Nigéria. C’est ce qu’indiquent des femmes qui avaient été enlevées par la secte
Des tensions existent au sein du groupe radical armé Boko Haram au Nigéria. C’est ce qu’indiquent des femmes qui avaient été enlevées par la secte islamiste et libérées la semaine dernière par l’armée nigériane. Elles sont dans un camp qui accueille 275 captives libérées près de Yola, la capitale de l‘État du nord-est d’Adamawa.
C’est un calvaire qu’ont vécu ces femmes. Certaines ont subi des mariages forcés, des sévices sexuels et des pressions psychologiques. D’autres ont été obligées d’aller combattre sur le front.
Binta Ibrahim raconte ce qui s’est passé pour des captives qui ont refusé d‘épouser des jihadistes de Boko Haram. “Ils nous ont vendues. Certaines femmes servaient aussi d’aide domestique pour leurs épouses, indique la jeune fille. La plupart des acheteurs étaient les combattants de Boko Haram eux-mêmes”.
Boko Haram a enlevé quelque 2000 femmes et jeunes filles l’an dernier. Près de 700 femmes et enfants ont été sauvées la semaine dernière des insurgés qui les retenaient dans un de ses fiefs, la forêt de Sambisa.
L’enlèvement de plus de 200 lycéennes dans la ville de Chibok en avril 2014 avait suscité l’indignation de la communauté internationale. Aucune des captives libérées interrogées n’a vu de lycéennes de Chibok.
Mais d’après l’une d’entre elles, des hommes de Boko Haram ont affirmé que ces jeunes filles avaient été mariées cette année, que certaines avaient été vendues comme esclaves et que des jihadistes avaient épousé ,chacun, deux à quatre filles de Chibok.
Avec AFP, AP et Reuters