La victoire est donc acquise pour Pierre Nkurunziza. Le président sortant du Burundi a été réélu dès le premier tour avec 69,41 % des voix pour un
La victoire est donc acquise pour Pierre Nkurunziza. Le président sortant du Burundi a été réélu dès le premier tour avec 69,41 % des voix pour un troisième mandat qu’il a voulu aux dépens de la paix et de l’unité de son pays.
Des observateurs de la Communauté est-africaine ont jugé le scrutin non-conforme à une “élection libre, équitable, pacifique, transparente et crédible”, et dénoncé le climat “d’angoisse” et les restrictions aux libertés. L’Union européenne avait retiré ses observateurs.
Le commentaire du chef de la diplomatie, Alan Nyamitwe :
“Les observateurs étaient invités. Si les organisations choisissent de ne pas envoyer une équipe d’observateurs après avoir été invitées, alors ce n’est pas du ressort du pays qui a lancé l’invitation. Nous ne pensons pas que ce soit à quiconque d’ignorer ou de mal interpréter le choix fait par les gens d’un état souverain.”
L’opposition a dénoncé la victoire d’Nkurunziza, mais Bujumbura est restée calme. Jusqu‘à la mi-juin, pourtant, la ville était le théâtre de manifestations quasi-quotidiennes. Les violences politiques sont encore nombreuses.
A présent, reste à savoir comment Nkurunziza va relever son pays, divisé et traumatisé par des mois de violences, et menacé par Washington et l’Europe de sanctions économiques, après le gel d’une partie de l’aide des principaux partenaires du Burundi.
#Burundi : Sans surprise, Pierre Nkurunziza est réélu selon la Ceni. Seule surprise, c'est le taux de participation pic.twitter.com/DOrPB4GnoN
— Sonia Rolley (@soniarolley) 24 Juillet 2015