La justice turque muselle la presse sur l'attentat d'Ankara

La justice turque a ordonné un black-out total de tous les médias sur tout ce qui concerne l’enquête sur les attentats d’Ankara le week-end dernier.
Dès samedi, le gouvernement avait restreint les réseaux sociaux et censuré les médias.
Les premières sanctions sont tombées, les responsables de la police d’Ankara ont été limogés.
Les autorités turques ont fait du groupe État Islamique leur suspect numéro 1, tout en ne perdant pas de vue le PKK, comme le dit le Premier ministre dans cette interview :
Nous avons des renseignements qui indiquent que le PKK envoie des militants dans des camps d'entraînement dans le nord de l'Irak qui reviennent en Turquie pour perpétrer des attentats-suicides
Ahmet Davutoglu, Premier ministre turc :
“Les opérations contre le groupe État islamique se poursuivent. Les opérations contre le PKK vont également se poursuivre, parce que nous avons des renseignements qui indiquent que le PKK envoie des militants dans des camps d’entraînement dans le nord de l’Irak qui reviennent en Turquie pour perpétrer des attentats-suicides.”
Les deux kamikazes auraient été identifiés et l’un serait le frère de l’auteur de l’attaque de Suruç en juillet dernier.
Le double attentat d’Ankara a fait au moins 99 morts.