Londres et Washington privilégient la piste de l'attentat dans le Sinaï égyptien

Le groupe État islamique a une nouvelle fois affirmé hier être à l’origine du crash de l’avion de la compagnie charter russe Metrojet. L’appareil, en provenance de Charm el-Cheikh, s’est écrasé samedi.
“Nous avons conclu qu’il y avait une forte possibilité que ce crash ait été causé par un engin explosif à bord de l’appareil, estime le chef de la diplomatie britannique.
La boîte noire qui enregistre les conversations à bord, endommagée, n’est toujours pas exploitable. Mais pas question pour Londres de prendre des risques.
“Nous avons donc décidé de changer nos instructions de voyage. Nous déconseillons tous les déplacements aériens via l’aéroport de Charm el-Cheikh. En clair, il n’y aura plus de vols commerciaux vers Charm el-Cheikh à présent”, précise Philip Hammond.
L’avis du gouvernement n’est pas forcément partagé par les touristes britanniques actuellement en voyage en Égypte.
“Je viens en Égypte depuis 1981. J‘étais là peu après le problème d’Hatchepsout, en 1997, et j’ai continué à venir”, insiste Julie.
“Je pense que c’est une mauvaise décision parce que de nos jours, cela pourrait arriver n’importe où dans le monde”, ajoute Helen.
La décision de Londres intervient au moment où le président égyptien doit rencontrer le Premier ministre britannique. Une décision qui risque de nuire au tourisme, l’une des principales ressources du Caire.