Rencontre avec "El Chapo" : Sean Penn va devoir s'expliquer avec le Mexique

Rencontre avec "El Chapo" : Sean Penn va devoir s'expliquer avec le Mexique
Par Christelle Petrongari  avec Rolling Stone, AFP, Reuters

Sean Penn ne pensait sûrement pas que son entretien avec “El Chapo” se transformerait en affaire d’Etat. Les autorités mexicaines veulent entendre

Sean Penn ne pensait sûrement pas que son entretien avec “El Chapo” se transformerait en affaire d’Etat. Les autorités mexicaines veulent entendre l’acteur américain. Selon elles, sa rencontre avec le narcotrafiquant a facilité son arrestation. Car son entrevue l’an dernier dans la jungle avec le baron de la drogue, racontée dans les pages du magazine Rolling Stone, n’est pas restée secrète. Mexico savait que l’homme était en contact avec des producteurs pour réaliser un biopic sur va vie. Leurs échanges ont permis de le localiser.

Après plusieurs mois de cavale, “El Chapo”, de son vrai nom Joaquin Guzman a été appréhendé vendredi lors d’un raid mené dans la ville côtière de Los Mochis (nord-ouest), dans l’Etat de Sinaloa, sa région natale. Pendant la fusillade, Guzman et son chef de la sécurité ont fui par le système de drainage de la ville peu avant d‘être interpellés, à bord d’un véhicule volé, par les militaires.

On en sait un peu plus sur sa spectaculaire évasion en juillet dernier grâce à un passage souterrain de plus de 1,5 kilomètre menant à sa cellule. Il raconte à l’acteur qu’il avait envoyé des ingénieurs spécialisés dans des tunnels en Allemagne pour qu’ils s’entraînent.

Retour à la case départ pour “El Chapo”, dans la prison d’Altiplano. Il ne devrait pas y rester très longtemps puisque le Mexique a ouvert la voie à son extradition vers les Etats-Unis. Le président Enrique Pena Nieto s‘était jusqu’alors refusé à toute extradition de Guzman, mais son évasion rocambolesque en juillet dernier d’une prison de haute sécurité a porté un coup très dur à la crédibilité du gouvernement et a changé la donne.
Les autorités judiciaires mexicaines ont fait savoir que les procureurs avaient reçu l’an dernier deux mandats d’arrêt à des fins d’extradition et que les avocats de Guzman disposeraient de trois jours pour émettre des objections.

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