L'enquête publique britannique met en cause l'Etat russe dans l'empoisonnement d'Alexandre Litvinenko, une opération "probablement approuvée" par Poutine.
Des conclusions “extrêmement dérangeantes”, pour David Cameron, une enquête “politiquement motivée” au contraire pour Moscou. Le rapport d’enquête britannique sur l’empoisonnement d’Alexandre Litvinenko est accablant pour Vladimir Poutine, car celui-ci aurait approuvé l’opération visant à éliminer l’ancien agent du KGB.
La ministre britannique de l’Intérieur a même lancé un avertissement à ses alliés européens :
“Il est clair pour le gouvernement que nous devons protéger le Royaume Uni et ses intérêts des menaces de la Russie, et nous y travaillons avec l’Union Européenne et l’OTAN, a déclaré Theresa May devant la chambre des Communs. J’ai écrit à mes homologues ce matin, et aussi aux services de renseignement des autres pays, pour attirer leur attention sur cette enquête et pour qu’un tel meurtre n’arrive pas chez eux”.
C’est en compagnie de deux hommes, Andrei Lougovoï et Dmitri Kovtoun, qu’Alexandre Litvinenko a bu un thé dans le bar d’un grand hôtel de Londres en novembre 2006. Empoisonné au polonium-210, il est décédé peu après.
Moscou a depuis refusé d’extrader les deux suspects.
Lui-même ex-membre des services de renseignement russes, Litvinenko enquêtait alors sur “les liens éventuels entre Vladimir Poutine et le crime organisé”, selon l’avocat de sa veuve.