Aéroport de Berlin, Allemagne : le vol hebdomadaire pour Erbil, dans le nord de l’Irak, part dans deux heures. Un petit groupe de réfugiés irakiens
Aéroport de Berlin, Allemagne : le vol hebdomadaire pour Erbil, dans le nord de l’Irak, part dans deux heures. Un petit groupe de réfugiés irakiens quitte l’Allemagne, déçu. Par l’intégration, difficile, par les conditions d’accueil, en dessous des espérances.
“Ils réunissent les gens dans des camps horribles où il n’y a pas de place pour dormir, se reposer, se laver, explique Heval Aram. Il n’y a pas d’espoir ici en Allemagne. Je ne conseille à personne de quitter son pays pour venir ici.”
Mais le vol-retour coûte cher, 295 euros par personne. Et quand on a pas le cash, on se tourne vers cette agence de voyage un peu particulière, celle de lla Hadrous : il tient aussi le magasin de bijou contigu. “Beaucoup de réfugiés sont déjà repartis, explique Ila. Certains ont dû vendre leurs biens, comme des bijoux, dans mon magasin à côté, pour pouvoir s’acheter un billet pour Erbil ou Bagdad.”
Les magasins de Ila sont tout près de l’office d’enregistrement des demandes d’asile. Dans le froid, ces centaines de personnes attendent pour s’inscrire, elles ont choisi de rester en Allemagne, sans trop savoir quel sera leur avenir.