La nuit est tombée sur le gigantesque camp d’Idomeni, au nord de la Grèce. Autour du feu, on se réchauffe, on discute… A quelques kilomètres de là se
La nuit est tombée sur le gigantesque camp d’Idomeni, au nord de la Grèce. Autour du feu, on se réchauffe, on discute… A quelques kilomètres de là se trouve la frontière gréco-macédonienne, dont la fermeture il y a une dizaine de jours a coupé court aux projets d’exil en Europe de milliers de personnes, fuyant la violence ou la pauvreté.
Plus de 10 000 d’entre eux sont encore bloquées dans ce camp surpeuplé.
“Il faut que l’Europe fasse quelque chose pour nous, il le faut. On ne veut pas être pris en photo, passer dans les journaux, juste pour rappeler aux gens qu’on existe. On n’existe plus maintenant, c’est fini, on n’existe plus”, témoigne Mohammed, un Syrien originaire d’Alep.
Combien de jours encore ces enfants #réfugiés dormiront-ils dans la boue ?https://t.co/95kgfQEXqm#RefugeeCrisispic.twitter.com/DFjmvzOjOp
— Maud Saheb (@MaudSaheb) 17 mars 2016
Le surpeuplement a pour corollaire la dégradation des conditions d’hygiène et de santé.
Il y a une semaine a été diagnostiqué un premier cas d’hépatite A, une infection qui se transmet notamment par le contact humain.
Mais d’autres maladies se propagent, touchant en premier lieu les enfants, qui représentent près de le moitié des habitants du camp d’Idomeni.
“Tout ce que je demande à l’Europe, c’est d’avoir de la compassion pour les enfants ici et de nous laisser entrer. Dieu merci, ma fille n’a pas été affectée, mais il y a des enfants à l’hôpital qui sont en train de mourir, à cause des conditions de vie ici”, explique une jeune mère, originaire elle aussi de Syrie.
Sur les 63.300 réfugiés, surtout Syriens et Irakiens, censés être relocalisés sous deux ans depuis la Grèce, seuls 569 ont déjà été accueillis dans 13 autres Etats membres.
Avec AFP