Ce mouvement de foule est intervenu après que les députés n'ont pas réussi à s'entendre sur la formation d'un nouveau gouvernement.
En Irak, plusieurs centaines de manifestants ont envahi ce samedi le Parlement à Badgad, qu’ils ont occupé durant plusieurs heures. Ce mouvement de foule est intervenu après que les députés n’ont pas réussi à s’entendre sur la formation d’un nouveau gouvernement. Des parlementaires ont été pris à partie, du mobilier saccagé.
Ou ces hommes politiques s'en vont, ou le gouvernement, sans exceptions, sera renversé par le peuple.
Quelques instants plus tôt, l’influent chef chiite Moqtada al-Sadr avait vivement condamné l’impasse politique en Irak. Il en appelle au changement : “Ou ces hommes politiques s’en vont, ou le gouvernement, sans exceptions, sera renversé par le peuple. Je suis là aujourd’hui au côté du peuple, seulement du peuple. Je vais cesser de discuter de politique, sauf avec ceux qui veulent changer les choses. J’attends la révolution du peuple.’‘
Les partisans de Moqtada al-Sadr ont forcé l’entrée de la Zone verte qui abrite les principales institutions du pays.
Sous pression, le Premier ministre Haïder al-Abadi ne parvient pas à former un gouvernement de technocrates, plus à même, selon lui, de mener à bien les réformes pour lutter contre la corruption. Mais il s’oppose aux partis politiques.
Les Etats-Unis craignent que cette crise freine le combat de Bagdad contre le groupe Etat islamique. Les djihadistes ont perpétré ce samedi un attentat contre un pèlerinage chiite, qui a fait une vingtaine de morts près de Bagdad.