Le Hezbollah accuse des groupes extrémistes en Syrie d'avoir tué son chef militaire

C’est un bombardement d’artillerie mené par des groupes djihadistes radicaux sunnites en Syrie qui est à l’origine de la mort de Mustafa Badreddine, le chef militaire du Hezbollah. Accusation portée ce samedi dans un communiqué par le mouvement chiite libanais. Le commandant du Hezbollah a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi dans une explosion à proximité de l’aéroport international de Damas. Plus précisément, les groupes takfiris sont montrés du doigt. Il s’agit d’une mouvance née d’une scission des Frères musulmans et prônant une idélogie ultra-violente.
Les obsèques de Mustafa Badreddine se sont déroulées vendredi à Beyrouth. Des centaines de Libanais ont participé à cette parade funéraire.
Le Hezbollah est engagé en Syrie auprès des forces du régime de Bachar al-Assad. Il y aurait en permanence 2 000 combattants du mouvement sur le terrain, chargés de combler les défaillances de l’armée syrienne. Mustafa Badreddine était le chef des opérations en Syrie.
Fait inédit, le Hezbollah n’avait pas aussitôt accusé Israël.
Le défunt était accusé par le Tribunal spécial pour le Liban d’avoir été “le cerveau” de l’assassinat en février 2005 de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.