Que sait Salah Abdeslam?

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Par Cyril Fourneris
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Présenté pour la première fois aux juges français ce vendredi, Salah Abdeslam est resté muet.

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Présenté pour la première fois aux juges français ce vendredi, Salah Abdeslam est resté muet. Pourtant il y a fort à parier que le dernier survivant des attentats de Paris en connaît un rayon sur le fonctionnement des cellules djihadistes européennes.

Devenu l’homme le plus recherché d’Europe, ce petit caïd français élevé en Belgique fraîchement radicalisée a été arrêté fin mars à Bruxelles, après 125 jours de traque, dans le quartier de Molenbeek ou il a grandi.

Les enquêteurs en sont certains: il a joué un rôle crucial en amont des assassinats 13 Novembre. De plus, il permet d’effectuer un lien direct entre les cellules responsables des attentats de Paris et de Bruxelles, qui ont eu lieu quatre jours après son interpellation.

C’est Salah Abdeslam qui a loué des véhicules et arrangé les planques en région parisienne dans les jours précédent les attentats qui ont fait 130 morts dans la capitale Française… Et c’est lui qui a conduit les kamikazes du Stade de France.

Le 14 novembre au matin, il est filmé dans une station service, sur le bord de l’autoroute, direction la Belgique. Il aurait a refusé au dernier moment de se faire exploser, affirme-t-il aux juges belges. Mais ses paroles sont à prendre avec précaution.

Abdeslam a par exemple affirmé aux mêmes juges belge qu’il n’avait vu qu’une seule fois Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats de Paris, tué par la police à Saint Denis cinq jours plus tard. Il ment. Ils le connaissait depuis l’enfance.

Il s’ est aussi présenté comme un pion aux commandes de son frère Brahim. La encore. La justice a des doutes. Car c’est bien Salah Abdeslam, et pas son frère, qui a été photographié avec Mohamed Abrini, qui entre ici dans une des voiture du commando de Paris, le 11 Novembre. Après son arrestation à Bruxelles, Abrini a reconnu être l’homme du chapeau qui accompagnait les deux kamikazes de l’aéroport de Bruxelles le 22 mars.

C’est aussi avec Abdeslam qu’a été contrôlé en septembre dernier en Autriche, l’artificier présumé des deux cellules belges, et kamikaze de l’aéroport Zaventem: Najim Laachraoiu.

Sur ses liaisons, sur ses intentions, sur son rôle Abdeslam va s’expliquer, assure Frank Berton, son avocat en France : “J’ai rencontré Salah Abdeslam qui m’a paru d’abord effondré, très attentif. Sa défense s’inscrit dans une défense d’explication, sinon ça n’a pas de sens, il n’a pas besoin d’avocat, il peut y aller tout seul.”

Son avocat en Belgique le décrivait comme “un suiveur”, ayant “le cerveau d’un cendrier vide”. Une stratégie de défense redoutée par les familles de victimes. Abdeslam, s’il parle, devrait minimiser son rôle.

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