Il ne restera bientôt plus rien, ou presque, du camp d’Idomeni en Grèce.
Il ne restera bientôt plus rien, ou presque, du camp d’Idomeni en Grèce. Les opérations d‘évacuation des migrants se sont achevées jeudi.
Surnommé “le camp de la honte”, plus de 8 000 personnes originaires de Syrie et d’Irak s’y entassaient dans des conditions déplorables.
Ce camp de fortune s‘était formé il y a près de trois mois, à la frontière entre la Grèce et la Macédoine, après que plusieurs pays européens avaient décidé de verrouiller la “route des Balkans” menant à l’Europe de l’Ouest.
Les gens veulent un meilleur avenir, une nouvelle maison, personne ne veut rester dans la boue, explique Vicky Markolefa, porte-parole de Médecins sans frontières. Donc cette évacuation est perçue positivement, comme un pas de plus vers un meilleur avenir. Mais ce qu’ils disent aussi, c’est qu’ils ne veulent pas aller dans un autre camp. Ils veulent repartir de zéro et construire une nouvelle maison. Les camps ne sont pas des maisons, seulement une solution temporaire.”
La moitié des réfugiés a été transféré par les autorités dans des centres d’accueil de la région. Les autres ont préféré tenter de trouver un toit par eux-mêmes, notamment dans des hôtels près de la frontière macédonienne.
D’après le secrétaire d’Etat grec à l’immigration Ioánnis Mouzálas, le camp d’Elliniko, situé dans le stade olympique d’Athènes abandonné depuis les JO de 2004, pourrait lui aussi être bientôt évacué.
Les ONG craignent que ces démantèlements ne fassent que déplacer le problème. Plus de 54 000 migrants seraient actuellement bloqués en Grèce, selon les chiffres officiels.