12 morts dans un attentat à Istanbul, Erdogan désigne le PKK

La terreur ce matin à Istanbul. Deux bus de la police ont été la cible d’un attentat à Istanbul.
Il n‘était pas encore six heures quand une voiture piégée a explosé au passage des véhicules. 12 personnes ont été tuées, et 42 autres blessées, deux sont dans un état grave.
L’attaque, la quatrième du genre commise cette année à Istanbul, s’est produite dans le quartier de Vezneciler près du coeur historique de la cité. Quatre suspects ont été interpellés par la police.
Signe de la puissance de la déflagration, le premier bus a été retourné et gisait sur le toit sur le bord de la rue. Un second bus a été endommagé et plusieurs véhicules ont été calcinés.
Pour l’heure, pas de revendication. Mais le président turc Recep Tayyip Erdogan désigne les séparatistes kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan. Au chevet des blessés, il a qualifié cette attaque “d’impardonnable” et a promis de lutter “jusqu’au bout” contre le terrorisme.
L’explosion a été entendue à des kilomètres à la ronde. Elle a soufflé les devantures des magasins avoisinants, et plusieurs voitures ont été endommagées.
“Je suis inquiet parce qu’il y a des gens qui travaillent ici tous les jours explique un témoin. Des civils ont été tués, nos policiers sont tués. Je ne sais pas comment ils vont en finir avec le terrorisme, mais ils doivent le faire.”
“On s’est tout de suite dit que ce devait être un attentat à la bombe explique Christian Gross, un touriste allemand, ça ne pouvait pas être le tonnerre ou un avion. On a ensuite appris ce qui s‘était passé aux infos. Compte tenu de la situation actuelle ici, nous savions qu’il était possible que quelque chose arrive. Ce genre de chose peut se produire à tout moment ici à Istanbul “.
La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d’alerte maximale en raison d’une série d’attaques attribuées à l’organisation Etat islamique ou liées à la reprise du conflit kurde. Deux mois et demi après le dernier attentat, cette nouvelle attaque mortelle a conduit les autorités à relever à nouveau le niveau de menace terroriste.
avec AFP et Reuters