Difficile de faire entendre des voix discordantes en Turquie

Dans ce contexte de purge à grande échelle, difficile de faire entendre des voix discordantes en Turquie.
Seuls les supporters du président turc osent battre le pavé.
Ils investissent chaque nuit en masse le centre des grandes villes comme à Istanbul ou à Ankara.
50,000 caught up in Turkey purge https://t.co/1pFluRLUMa
— Reuters TV (@ReutersTV) 21 juillet 2016
Le chef de l’Etat turc y jouit d’un véritable culte de la personnalité.
“Quoi que dise Recep Tayyip Erdogan, nous sommes à sa disposition” affirme l’un de ses partisans. “Les pays étrangers doivent le comprendre. Nous suivrons le chemin qu’il trace. S’il nous dit de mourir alors nous mourrons”, ajoute-t-il.
Propos similaires d’un autre homme qui donne un blanc-seing au gouvernement : “il fera tout ce qu’il a à faire. Nous lui faisons confiance. Nous allons continuer à attendre ici et cette nation surmontera cela”, estime-t-il.
Cette démonstration d’enthousiasme, plus ou moins encadrée, est également à destination de la communauté internationale, qui s’est montrée très critique après les arrestations de masse opérées ces derniers jours.
Lire aussi :==Turquie : un coup d’Etat providentiel ?==L’Allemagne ou la France (par la voix de Jean-Marc Ayrault) notamment ont appelé l’exécutif turc à respecter l’Etat de droit.
Recep Tayyip Erdogan a demandé au ministre français des Affaires étrangères de “se mêler de ses affaires”.
Turquie: Erdogan demande à Jean-Marc Ayrault de “se mêler de ses affaires” https://t.co/l6aq6vTA7S#AFPpic.twitter.com/OnTpXoSxQF
— Agence France-Presse (@afpfr) 20 juillet 2016