Soudan du Sud : une force régionale supplémentaire pour protéger la paix ?

Soudan du Sud : une force régionale supplémentaire pour protéger la paix ?
Par Euronews avec AFP
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D'après l'organisation des Etats d'Afrique de l'Est, le pays accepte l'envoi sur son territoire d'une force régionale supplémentaire à la suite des affrontements de Juba.

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Bonne volonté ou stratagème politique ? Le Soudan du Sud accepte l’envoi sur son territoire d’une force régionale pour protéger un accord de paix fragilisé.

Les pays de l’organisation des Etats d’Afrique de l’Est (Igad) s‘étaient réunis à Addis Abeba en Ethiopie, à la suite des violents affrontements qui ont frappé la capitale sud-soudanaise.

Les chefs d’Etat ont demandé aux chefs d‘état-major des pays membres de se rendre à Juba et de travailler avec le gouvernement sud-soudanais pour déterminer les modalités exactes de cette force“, qui pourrait avoir pour rôle d’aider à la mise en oeuvre de l’accord de paix d’août 2015, ainsi que la “protection des civils et des questions humanitaires“, a précisé le secrétaire exécutif de l’Igad Mahboub Maalim, à l’issue du sommet à Addis Abeba.

#Soudan du Sud: le déploiement d'une force régionale accepté – https://t.co/Ei1n5kgDaz

— Mali Actu (@maliactu) 5 août 2016

Le mois dernier, entre le 8 et le 11 juillet, Juba s’est déchirée entre les troupes du président Salva Kiir et celles de l’ancien vice-président Riek Machar, qui a fui la capitale et a été remplacé dans la foulée à la vice-présidence. Cette semaine, Salva Kiir a également congédié plusieurs ministres liés à son rival.

Les combats à Juba, qui ont fait plus de 300 morts et 60 000 réfugiés, ont encore aggravé un peu la situation déjà très tendue dans le pays.

Un accord devra être trouvé pour déterminer quelle sera cette “force de protection“ supplémentaire. Elle viendrait renforcer les 12 000 Casques bleus déjà présents au Soudan du Sud.

Une annonce surprenante alors que le président s‘était récemment opposé au déploiement d’autres troupes étrangères dans le pays. A la sortie du sommet, certains diplomates interprétaient l’apparente bonne volonté du gouvernement sud-soudanais comme un stratagème visant à gagner du temps et craignaient que la mise en place de cette force ne se perde dans des discussions sans fin.

Les récents combats ont coïncidé avec le cinquième anniversaire de l’accession à l’indépendance du pays, en proie depuis décembre 2013 à une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de mort et 2,5 millions de déplacés. Selon l’ONU, six millions de Sud-Soudanais, sur une population de 11 millions, ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence.

L’armée loyaliste sud-soudanaise a par ailleurs affirmé ce vendredi que les accusations de l’ONU selon lesquelles ses troupes ont commis des meurtres et des viols, pendant et après les récents combats à Juba, sont dénuées de fondements.

Sud #Soudan : l’armée loyaliste rejette les accusations de viol https://t.co/dKHkVgOTuv via VOAFrench</a></p>&mdash; Henri-Blaise N&#39;damas (achebe54) 5 août 2016

#Soudan du Sud : notre nouveau rapport sur les crimes des forces gouvernementales https://t.co/BOSjNfOVH1

— Amnesty France (@amnestyfrance) 28 juillet 2016

avec AFP

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