Interdiction des burkinis sur les plages de Cannes jusqu‘à la fin du mois.
Interdiction des burkinis sur les plages de Cannes jusqu‘à la fin du mois.
La décision de la municipalité fait des vagues.
Plusieurs associations de défense des droits de l’homme estiment que l’arrêté municipal ne fait qu’entretenir un climat de tensions. Elles vont engager une action en justice.
#Cannes Le CCIF saisit aujourd'hui la justice aux côtés de citoyennes cannoises afin de contester l'arrêté du maire: https://t.co/kIhtDB9u9Q
— CCIF (@ccif) 12 août 2016
[Communiqué] “Le maire de Cannes interdit la baignade et baigne dans la haine religieuse” https://t.co/p79GcAIrGt
— LDH France (@LDH_Fr) 12 août 2016
Le maire, son arrêté et la loi
Le maire, lui, défend sa décision, tout en s’en prenant à celles qui portent ces maillots de bain.
“La provocation, ce n’est pas l’arrêté. La provocation, elle vient de ceux qui mettent ce type de tenue, qui sont de vrais uniformes. Je crois que certaines personnes peut-être le font de bonne foi, il faut alors leur expliquer. Il y a quelques provocateurs.“
David Lisnard, maire de Cannes
Un responsable de la mairie a ajouté qu’il ne s’agissait pas d’interdire le port de signes religieux à la plage” mais “les tenues ostentatoires qui font référence à une allégeance à des mouvements terroristes qui nous font la guerre“.
La décision municipale prévoit une amende de 38 euros pour les contrevenantes.
Dans le droit français, c’est le port du voile intégral qui est interdit dans l’espace public, autrement dit, la tenue destinée à dissimuler son visage. Le burkini n’entre donc pas dans le champ d’application de la loi.
Burkini ou contre
Cette interdiction est “ridicule“, estime une jeune femme portant précisément un voile sur la plage. “Je vois des personnes toute nues et je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s’habiller. On fait ce qu’on veut, non ?, s’insurge-t-elle. Encore à l‘école, je peux respecter le principe de laïcité. Mais dans les plages, quand même, c’est grave !“
“Je pense que ce n’est pas illégal, que tout le monde a le droit d’accéder à la plage puisque c’est un lieu public“, reconnaît une touriste parisienne. “En même temps, ajoute-t-elle, si on pense aux droits des femmes, si on accepte de plus en plus de choses, alors c’est un peu une régression.“.
La “journée burkini” annulée
Il y a quelques jours, une polémique était née dans les Bouches-du-Rhône quand une association avait prévu une sortie réservée aux femmes en burkini. L‘événement avait finalement été annulé (voir ici)
- avec agences