Insurrection à Libreville

Des émeutes ont éclaté dans la capitale gabonaise où l’Assemblée nationale a été incendiée par des manifestants à la suite de l’annonce de la réélection à la présidence d’Ali Bongo pour un deuxième septennat.
Plusieurs personnes ont été blessées par balles et Jean Ping, le rival malheureux d’Ali Bongo, indique que plusieurs personnes sont morte que son QG de campagne a été pris d’assaut par les forces de sécurité.
La ville est partiellement bloquée par des blindés et la majorité des habitants sont cloîtrés chez eux.
Le résultat du scrutin publié par la commission électorale fait état d’un écart de moins de six mille voix entre les deux candidats.
Ce faible écart pourrait s’expliquer par les 95 % des voix obtenues par Ali Bongo dans son fief familial.
Ali Bongo a été élu une première fois en 2009, succédant aux quatre décennies de pouvoir de son père Omar Bongo.
Le candidat de l’opposition Jean Ping, qui est par ailleurs l’ex-beau-frère d’Ali Bongo, conteste le résultat de l‘élection et demande le recomptage des bulletins bureau par bureau.
Les chancelleries occidentales, dont la France, réclament la publication détaillée de tous les résultats.
Avant d’entrer en politique et de se faire élire en 2009, Ali Bongo avait fait des études de droit en France. Il avait ensuite entamé une carrière de chanteur de pop à la fin des années 70 et signé un album, A Brand New Man, en 1977.
#NowPlaying “A brand new man” (1977) par Alain Bongo (qui est devenu Ali Bongo, l'actuel président du Gabon). pic.twitter.com/B57uHNnR8R
— Jeune BreSom. (@PaolaAudrey) June 4, 2014